Le rapport sur les affaires internes du Service de police de la Ville de Montréal a eu l'effet d'une bombe mercredi après-midi, alors que le chef de police Philippe Pichet a été écarté au profit de Martin Prud'homme.
Voici quelques extraits qui expliquent la décision du ministre de la Sécurité publique d'avoir procédé à ce changement à la tête du plus important service de police municipal de la province.
D'entrée de jeu, le rapport estime que des processus d'enquête ont été «bâclés» ou ont même été «inexistants». Dix-huit dossiers d'enquête ont pu être consultés par l'équipe de Me Michel Bouchard, dont entre autres celui d'une policière interceptée à l'extérieur de la métropole avec un permis de conduire non valide, de menaces de mort qui auraient été proférées par quatre policiers du SPVM. Toutes n'ont pas de conclusion dans les archives ou ont été bâclées, juge le rapport.
Un système «parallèle» de classement des plaintes s'est installé au SPVM, alors qu'un véritable système fonctionnel et codé, permettant de retrouver facilement les dossiers, était inexistant avant 2006.
Il s'est avéré que ce classement «INFO» semblait protéger les cadres du SPVM.
Un autre grand point faible de cette division du corps de police réside dans la supervision des enquêtes.
Le dysfonctionnement constaté aux Affaires internes a plusieurs conséquences: