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Un développement immobilier de 900 M$ à Terrebonne

Un projet qui sera à «échelle humaine», assurent les promoteurs.

Le groupe Réseau Sélection investit, via sa filiale REZ, 900 millions $ pour créer un nouveau quartier résidentiel à l'intersection des autoroutes 40 et 640, près de la ligne du train de banlieue.

La première phase du projet comptera 364 unités de logement. «C'est l'inverse d'un DIX30», assure le vice-président, Développement Québec de Réseau Sélection et REZ. «On retrouve déjà dans ce secteur ou à proximité des commerces et des services. Nous voulons compléter l'offre, mais surtout développer un quartier résidentiel», explique M. Nunez en entrevue avec le HuffPost Québec.

District Union, un projet de 900 M$ à Terrebonne

L'emplacement du projet, nommé District Union, n'a pas été choisi de façon anodine. Réseau Sélection base son lotissement sur le dynamisme et l'autonomie du secteur pour sa réussite. «Il y a une très forte croissance économique déjà présente dans le secteur. Le nombre d'emplois dans le secteur a augmenté de plus de 65%. Il y a déjà une structure et notre projet vient s'appuyer dessus.»

D'où la grande différence avec le DIX30 établi à Brossard. «Pour le DIX30, le développement a d'abord été commercial et le résidentiel a été créé par la suite», soutient-il.

Le promoteur met l'accent sur la mixité sociale et le caractère intergénérationnel du District Union. Il y aura trois différents types d'habitation compris dans la première phase. Pour les familles, on retrouvera des espaces intérieurs et extérieurs communs qui permettront aux enfants de jouer dans des aires communes. Pour les adultes sans enfant, on vise plutôt sur le design intérieur et extérieur pour attirer la clientèle, de même que sur des espaces verts. District Union vise également les milléniaux. «Nous offrirons des espaces communs de socialisation, de jeu et de détente. On aura même des estrades pour les gens qui voudront se rassembler pour écouter le hockey», lance-t-il.

Environ 90% du District Union sera résidentiel, promet M. Nunez. «Selon nos études, les gens de ce secteur veulent construire une vie de quartier. Nous allons avoir une boulangerie, un restaurant, un pub... On a senti un norme engouement au niveau commercial pour notre projet. Mais déjà, on retrouve autour des gros commerces, comme un Costco et un Walmart, on n'a pas besoin de chercher ces joueurs», informe M. Nunez. Des installations comme une piscine et un centre sportif se trouvent aussi à proximité.

Développement basé sur le transit

Les promoteurs s'inspirent pour District Union de ce qui s'est déjà fait par le passé dans la région de Portland, en Oregon, et d'Arlington, en Virginie, en banlieue de Washington, D.C. L'idée de «Transit oriented development» (TOD) est apparue dans les années 1990 pour trouver une solution à l'étalement urbain, explique la professeure Florence Paulhiac Scherrer, titulaire de la Chaire In.SITU (Innovations en Stratégies Intégrées Transport-Urbanisme).

Le but d'un TOD est de densifier des métropoles en développant des quartiers qui sont desservis par le transport en commun. Les résidents peuvent ainsi éviter de congestionner la ville centre tout en profitant de ses attraits. «Le District Union est cependant à l'intersection de deux autoroutes. La tentation de recourir à la voiture sera grande. De plus, on ignore pour l'instant quel sera l'espace réservé au stationnement. Le stationnement incite les résidents à avoir leur propre voiture», argue Mme Paulhiac. À savoir si le projet réussira à remplir ce critère, «on s'en reparlera dans cinq ou dix ans. C'est l'avenir qui nous le dira».

Elle souligne par contre que le projet contient plusieurs éléments positifs, comme sa volonté de mixité, un élément essentiel pour la réussite d'un TOD, selon elle. «C'est également important que les gens puissent y dormir, oui, mais également y consommer. Il faut également qu'il y ait des espaces publics.»

Peu de développements de type TOD ont fonctionné, malgré leur attrait. «C'est compliqué. Ça prend beaucoup de concertation des acteurs et un territoire déjà habité, et la densification, ça fait peur aux gens.»

«Ça prend également un territoire en croissance, et ça, les promoteurs l'ont bien compris. Ils ont mis aussi beaucoup de travail dans le projet et avec la ville et ça se voit», souligne-t-elle, précisant avoir discuté avec REZ, mais sans avoir fait partie du projet.

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