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«Le Devoir» appuie Denis Coderre... avec une certaine réserve

Le quotidien s'est prononcé à la veille des élections municipales.
Graham Hughes/PC

À la veille des élections municipales, Le Devoir a fait connaître son choix pour la mairie de Montréal et a décidé d'appuyer Denis Coderre, en émettant toutefois certaines réserves.

Dans un long éditorial, «Denis Coderre avec un bémol», le directeur du Devoir Brian Myles explique les raisons qui ont poussé son journal à se ranger «avec un sérieux bémol» derrière le maire sortant de Montréal et son équipe.

«Quel maire imparfait ! Sous sa façade tout en bonhomie, Denis Coderre est un politicien roublard, allergique à la critique, centralisateur et revanchard. Son aventure dans la Formule E est pitoyable», écrit-il, critiquant au passage sa proximité avec le promoteur evenko, en charge de la billetterie de l'événement.

Le directeur du journal souligne toutefois la création du Bureau de l'inspecteur général, «le meilleur coup de M. Coderre», l'invitant cependant à faire preuve davantage d'humilité et de ne pas s'attribuer tout le succès de cette entreprise. «[...], les relents de collusion qui subsistent devraient inciter le maire à plus de modestie.»

Brian Myles poursuit en soulignant la campagne «sans faute» menée par la chef de Projet Montréal, Valérie Plante, et menace la plus sérieuse à la réélection de Denis Coderre. Projet Montréal n'est toutefois pas encore prêt à tenir les rênes de l'administration de la Ville de Montréal selon le quotidien.

«En 2017 comme en 2013, Projet Montréal n'a guère d'autres préoccupations que l'aménagement du territoire et la mobilité durable», indique Brian Myles. «À part quelques exceptions, Mme Plante ne bénéficie pas d'une équipe du tonnerre et d'une vision globale pour l'économie de Montréal», ajoute-t-il.

Le Devoir soutient que Denis Coderre a réussi à rassembler des candidats de tous horizons, où les talents sont nombreux «pour composer un comité exécutif stable». Son appui ne demeure pas entier, en raison de la tendance des conseillers municipaux «à se plier sans résistance aux caprices du maire».

«Qui d'autre pourra contenir les tentations autocrates de Denis Coderre s'il est réélu ? Il faudra une opposition forte et structurée, que Projet Montréal incarne à merveille.»

Lors des élections municipales de 2013, le journal avait appuyé Richard Bergeron, qui était alors chef de Projet Montréal. Ce dernier a rejoint les rangs du parti de Denis Coderre en novembre 2016.

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