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Montréal veut sa part des revenus de la marijuana

Le maire Coderre voit la légalisation annoncée comme une source potentielle de revenus.

La Ville de Montréal enregistre un surplus de 139,1 millions de dollars en 2016, sur un budget de plus de 5 milliards, mais la taxation représente encore les deux tiers de ses revenus.

Le maire Denis Coderre voit la légalisation annoncée de la marijuana comme une source potentielle de revenus, surtout qu’elle occasionnera des dépenses pour adapter la réglementation et les services des villes. Il souhaiterait donc que Montréal obtienne une part des redevances sur la vente de cannabis.

« On ne peut pas juste dépendre des taxes foncières à 68 %. C'est une nouvelle source de revenus. Alors, si c'est payant pour Ottawa et pour Québec, pourquoi on subirait tous les manques de ressources? Je pense que ça va être un beau réflexe Montréal qu'on va pouvoir négocier », a déclaré le maire Coderre, mercredi.

Permis et taxes

Le surplus, semblable aux 145,8 millions de dollars déclarés en 2015, est surtout attribuable aux revenus de permis et taxes tirés de l'activité immobilière, particulièrement au centre-ville.

Pour l’opposition officielle, pendant que les revenus de la Ville augmentent, le fardeau fiscal des contribuables s’alourdit. La chef de Projet Montréal, Valérie Plante, estime que les droits de mutation immobilière, communément appelés « taxe de bienvenue », mettent « de la pression sur les acheteurs, incluant les jeunes familles ».

Pour Valérie Plante, le maire n'a pas réussi jusqu'à maintenant à convaincre le gouvernement du Québec de diversifier les sources de revenus de la métropole.

« Denis Coderre nous avait fait une promesse qu'avec le statut de métropole, ce serait revu. On le sait, c'est un échec lamentable, on demeure avec les mêmes règles. Pour le commercial, résidentiel et non résidentiel, ça demeure la même chose. Nous, on propose d'étudier la question. Est-ce que ça pourrait être, par exemple, avoir un point de TVQ, de récupérer une partie de la TVQ? » suggère la chef de Projet Montréal.

Québec a déjà écarté l'idée d'accorder à Montréal ou à d'autres villes le remboursement d'un point de la taxe de vente provinciale.

Il s’agit du troisième excédent budgétaire en autant d’années pour l’administration Coderre.

La Ville déclare une hausse de revenus de 40 millions de dollars et affirme avoir réalisé des économies de 69 millions de dollars en contrôlant ses dépenses.

Une surveillance coûteuse des chantiers

La surveillance des chantiers par des policiers continue cependant d’exercer un certain poids sur les finances municipales.

Un dépassement de coûts d’une dizaine de millions de dollars a en effet été enregistré pour la rémunération de ces policiers en heures supplémentaires, soit à taux horaire et demi, comme le prévoit leur convention collective.

Le président du comité exécutif, Pierre Desrochers, a rappelé que des négociations étaient en cours à ce sujet avec la Fraternité des policiers et policières de Montréal. « On sait que cette situation-là, des chantiers, ne s’arrêtera pas demain matin. Les Montréalais et notre administration croient qu’on doit modifier ça et qu’on doit trouver des façons pour réduire ces coûts-là », a reconnu M. Desrochers.

Le conseil d’agglomération a présenté un déficit de 26,3 millions de dollars, que la Ville attribue à la renégociation d’un contrat à long terme pour extraire du gaz de l’ancien dépotoir devenu le Complexe environnemental Saint-Michel.

Les revenus tirés des contraventions remises par des policiers et des agents de stationnement ont été en baisse de 18,8 millions de dollars.

Avec des informations de Benoît Chapdelaine et de CBC

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