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Bernier défend les armes à feu telles que l'AR-15

Bernier défend les armes à feu telles que l'AR-15
Canada's Minister of State for Small Business and Tourism Maxime Bernier speaks during Question Period in the House of Commons on Parliament Hill in Ottawa March 26, 2013. REUTERS/Chris Wattie (CANADA - Tags: POLITICS)
Chris Wattie / Reuters
Canada's Minister of State for Small Business and Tourism Maxime Bernier speaks during Question Period in the House of Commons on Parliament Hill in Ottawa March 26, 2013. REUTERS/Chris Wattie (CANADA - Tags: POLITICS)

L'arme semi-automatique ArmaLite-15, plus largement connue par la désignation AR-15, est tristement célèbre pour avoir été utilisée par des tireurs dans au moins quatre tueries aux États-Unis dans les dernières années, ce qui explique le sourcillement de plusieurs quand le candidat à la direction du Parti conservateur du Canada (PCC) Maxime Bernier s'est porté à la défense de cette arme.

Plusieurs armes à feu "populaires" comme le AR-15 ne feraient plus l'objet de restrictions si Maxime Bernier arrive à mettre de l'avant la législation qu'il envisage, a écrit l'aspirant chef dans un courriel.

Nombre des adversaires du député de Beauce dans la course à la chefferie du PCC prônent aussi pour une simplification de la réglementation entourant le port d'armes, ce qui pourrait contribuer

à rendre l'AR-15 plus accessible. Dans plusieurs plateformes, on met de l'avant l'idée d'adopter une politique formelle du PCC en ce sens.

Un des principaux arguments favorables à l'assouplissement des restrictions du port de l'AR-15 est celui selon lequel ce modèle d'armes est sujet à de telles mesures seulement en raison de sa réputation. L'arme semi-automatique ne serait pas différente des autres fusils, soutient-on dans le même ordre d'idées.

Se démarquer des nombreux candidats engagés dans la course à la direction du PCC est toutefois devenu la priorité numéro un pour les aspirants chefs. Et attirer l'attention sur l'AR-15 semble être un moyen de le faire.

L'an dernier, le candidat Kevin O'Leary avait raconté son expérience personnelle de tir avec un AR-15 dans une entrevue accordée à une station de radio d'Ottawa, qualifiant le fusil en question d'arme incroyable qui ne pourrait jamais être utilisée pour la chasse.

"Ceci est une arme qui est seulement utilisée pour tuer tout le monde dans la pièce où vous vous trouvez. Qui devrait avoir ça? Personne", avait-il dit, selon une transcription de l'entretien.

Si M. O'Leary est bien connu pour être un défenseur de l'accessibilité aux armes à feu, ses remarques sur l'AR-15 établissent un "double-standard", estime le rédacteur du site web TheGunBlog.ca, Nicolas Johnson.

Les positions des candidats à la direction du PCC peuvent agir à titre d'indicateurs sur autant d'éléments que leurs points de vue en matière de défense des droits et libertés personnelles, la défense, de droits de propriété et même de patrimoine, a affirmé M. Johnson en entrevue.

Pour certains des adversaires de Maxime Bernier, il est clair que le choix de concentrer l'attention sur l'AR-15 illustre la façon dont certaines politiques américaines font leur bout de chemin au Canada.

Michael Chong, qui a déjà souligné qu'il habite sur une ferme et qu'il n'est pas étranger à l'utilisation d'armes à feu, a fait valoir que personne n'avait besoin d'un AR-15.

"Proposer de rendre l'AR-15 non restreint (d'accessibilité), dont une variante a été utilisée à l'école élémentaire Sandy Hook, au Connecticut, pour tuer 20 enfants âgés de 6 à 7 ans et six adultes en 2012, est un politique extrême", a-t-il soutenu dans un courriel.

À l'instar de l'influence des associations défenseures du port d'armes à feu aux États-Unis, des organisations comparables au Canada jouent également un rôle dans la course au leadership du PCC. Les groupes canadiens sont toutefois nettement plus petits, ont une voix moins critique et disposent de budgets largement moindres.

L'organisation Canadian Shooting Sports envoie les plateformes des différents candidats à ses membres, mais ne prend pas position pour un ou l'autre d'entre eux, a expliqué son président, Tony Bernardo.

Deux autres organisations accordent toutefois une note aux politiques mises de l'avant par les aspirants chefs en matière de contrôle des armes à feu et rendent leurs évaluations accessibles à leurs membres.

La note "A" conférée à Maxime Bernier par La Coalition canadienne pour les droits aux armes à feu ne devrait pas être interprétée comme un endossement formel, a dit le président de l'organisation, Rod Giltaca.

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