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Marie-Josée Croze : «la vie d'une actrice n'est pas romantique»

Marie-Josée Croze : «la vie d'une actrice n'est pas romantique»

On n’avait pas vu Marie-Josée Croze tenir un premier rôle dans un film québécois depuis des lustres. Avec Iqaluit, le nouveau film de Benoît Pilon, l’actrice renoue avec les siens même si son expérience dans le Grand Nord canadien l’a plutôt refroidie. Elle s’en explique au cours d’une rencontre organisée à Montréal.

On l’a rejoint dans la suite d’un hôtel du centre-ville. Marie-Josée Croze est au Québec pour tourner les scènes de la série américaine Jack Ryan, dans laquelle elle porte les habits d'un agent des renseignements antiterroriste à Paris. «Je profite de ma présence ici pour rencontrer les médias, dit-elle. Parler du film Iqaluit est un plaisir puisque c’est une œuvre que j’aime beaucoup.»

Elle n’avait encore jamais joué pour Benoît Pilon. Cette proposition l’a séduite lors d’une rencontre où le réalisateur lui a révélé avoir imaginé cette histoire en pensant à elle. «Cela n’arrive pas souvent d’avoir quelqu’un qui vous écrit une si jolie histoire. Il avait un désir fort et très profond de faire ce film avec moi.»

Conçu dans le Nunavut, au cœur du Grand Nord canadien, le long métrage de Pilon a été pour Croze un tournage difficile qui s’est étalé sur deux mois, de fin aout à début octobre 2016. Elle y incarne Carmen, une Montréalaise catapultée à Iqaluit après la mort de son mari dans des circonstances assez nébuleuses. «Il fallait gérer le froid mordant, se souvient-elle. On se rend compte sur place que le froid est un ennemi majeur. Je portais péniblement ma carcasse dans cette immensité et j’étais en proie à des migraines affreuses.

Une carrière chargée

L’actrice québécoise, exilée en France, jure toutefois qu’elle ne retourna plus dans les contrées nordiques. «Ce climat n’est pas fait pour moi. Ma vie se résumait à des va-et-vient entre l’hôtel et le plateau de tournage. Mes jours de congé, je les ai passés à dormir dans ma chambre. Je n’ai pas d’anecdote à raconter.»

Même si le film met en scène les relations tendues entre les Autochtones et les Blancs, Marie-Josée Croze ne veut pas aborder ce sujet glissant. «Je n’ai pas eu de grandes conversations philosophiques avec les Inuits pour leur demander ce qu’ils pensent, lance-t-elle agacée. Ce n’est pas parce qu’on fait la promotion d’un film qu’on doit avoir un avis sur tout. Je ne vous ferais pas le coup de l’artiste qui s'épanche sur ses sentiments. La vie d’une actrice n’est pas romantique.

Elle précise toutefois sa pensée en relatant son quotidien épuisant. Ces derniers mois, Marie-Josée Croze n’a pas arrêté de tourner enchainant les productions à l’international. «J’ai participé à cinq films presque coup sur coup. Avant de commencer le tournage d’Iqaluit, je n’ai eu qu’une semaine pour être tranquille et me ressourcer un peu. Alors qu’ils arrêtent les acteurs avec leurs soi-disant rencontres humaines.»

Des bons mots pour Benoît Pilon avec qui elle a adoré travailler. «Il n’a peur de rien. Son côté créatif est extraordinaire. C’est un réalisateur doux et il sait ce qu’il veut. J’ai beaucoup ri à ses côtés. Je l’admire beaucoup», a-t-elle conclu.

Iqaluit – Drame – Les Films Séville – 102 minutes – Sortie en salles le 10 mars 2017 – Canada, Québec.

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