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Réseau électrique métropolitain: CDPQ Infra critique le rapport du BAPE

Réseau électrique métropolitain: CDPQ Infra critique le rapport du BAPE

Le rapport de la commission d'enquête du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) portant sur le projet de Réseau électrique métropolitain (REM) est très mal accueilli par le promoteur, CDPQ Infra.

La filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec, qui est maître d'oeuvre du REM, reproche aux auteurs du rapport du BAPE d'avoir fait plusieurs omissions et erreurs et d'avoir déformé des réalités.

CDPQ Infra dit avoir déposé au BAPE, de mai à août derniers, 17 documents totalisant 3010 pages. D'août à décembre, 105 documents additionnels auraient été soumis, totalisant 5287 pages.

Or, CDPQ Infra soutient que plus de 1200 pages de documents, en particulier sur les questions environnementales, ont été ignorées dans le rapport que le BAPE a déposé la semaine dernière.

Le promoteur reproche aussi au rapport de soutenir des affirmations erronées sur l'état actuel du transport collectif dans la région de Montréal et de brosser un portrait incomplet et déformant des améliorations qu'offrira le REM aux usagers au transport public.

CDPQ Infra cite à cet effet l'offre de transport en commun dans l'Ouest-de-l'Île de Montréal, sur la voie réservée sur le pont Champlain, sur la ligne de trains Deux-Montagnes, sur la localisation de la station Rive-Sud et sur le choix du tracé en bordure de l'autoroute 40.

Le promoteur ajoute que les craintes du BAPE sur l'hypothétique manque d'intégration du REM aux réseaux existants sont sans fondement.

Vendredi dernier, le premier ministre Philippe Couillard a assuré que le projet irait de l'avant dans les échéanciers prévus, malgré le rapport peu reluisant du BAPE.

Le Réseau électrique métropolitain, d'une longueur de 67 kilomètres, vise à relier le centre-ville de Montréal, la Rive-Sud, l'Ouest de l'île, la Rive-Nord et l'Aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau par la mise en service d'un système léger sur rail (SLR) automatisé et électrique.

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Plan prévu pour l'an 2000... en 1967!
EDMX.org/Marc Dufour
Malgré ce qui est écrit sur l'image, ce plan futuriste du réseau n'était pas prévu pour 1982, mais pour l'an 2000. C'est du moins ce qu'assure Benoît Clairoux, auteur du livre «Le métro de Montréal, 35 ans déjà». Il explique que cette projection réalisée en 1967, moins d'un an après l'ouverture du métro, a été réalisée par le Service de l'urbanisme de la Ville de Montréal. Les urbanistes de l'époque spéculaient que l'agglomération de Montréal serait habitée par 6 millions de citadins en 2000... Alors que dans les faits, en 2001, il était plutôt question de 1,8 million. Selon les plus récentes statistiques, le cap du 2 millions n'a toujours pas été franchi. Pour ce qui est de la grande région du Montréal métropolitain, le cap des 4 millions a été dépassé en 2015.
Un croquis qui date de 1944
COMPAGNIE DES TRAMWAYS DE MONTRÉAL, Rapport sur un projet de métropolitain pour Montréal, Montréal, mai 1944.
On rêve depuis longtemps au métro... Ce croquis d'un futur réseau est l'un des premiers, réalisé par la Compagnie des tramways de Montréal en 1944.
Plan du métro en 1953 (avant sa création!)
Commission de transport de Montréal, «Un système de transport en commun rapide», Montréal, juin 1953.
Deuxième plan effectué en vue de la construction du métro, par la Commission de transport de Montréal, en 1953, alors que le réseau de tramway de l'époque commençait à être démantelé. La ligne à construire en priorité est dessinée en rouge foncé, les lignes futures en rouge plus pâle.
Plan prévu en 1962 par la Ville de Montréal
Ville de Montréal, Métro Montréal, Bulletin d'information no 1, 23 mai 1962.
Quatre ans avant que les 20 premières stations de métro ne soient inaugurées (14 octobre 1966, une portion de la ligne orange et de la ligne verte), la Ville de Montréal présente à la population un plan contenant trois lignes, le scénario 3 ne verra finalement jamais le jour.
Le réseau intégré de 1970
Communauté urbaine de Montréal, Le transport public: un bond en avant, Montréal, 1970.
Créé en 1970 pour remplacer le Bureau du métro (qui a construit le réseau initial de 1966-67), le Bureau de transport métropolitain (BTM) de la Communauté urbaine de Montréal (CUM) rend rapidement public ce projet de prolongements.LégendeLignes noires: réseau existant en 1970Lignes rouges: prolongements prioritaires avec tracés définitifsPointillés rouges: tracés à l'étudeZone orange: corridor à l'étude pour prolongementZones grises: deuxième vague de corridors à l'étudeLignes vertes: prévision du réseau de train
Version révisée en 1974
Communauté urbaine de Montréal, Le transport public: les prolongements, Montréal, février 1974.
Le Bureau du transport métropolitain peaufine son étude de 1970 et propose ce plan en 1974.
Plan préconisé en 1978
Communauté urbaine de Montréal, schéma d'aménagement, 1985.
Ce plan du métro était celui visé par le Bureau des transports de Montréal en 1978 pour 1985 et il aurait pu être réalisé si le gouvernement Bourassa n'avait pas imposé un moratoire sur les prolongements du métro en 1976.
1983: Un métro en surface?
Ministère des Transports du Québec, Le métro fait surface: la ligne 6, 1983.
En 1983, le ministère des Transports propose le prolongement du métro souterrain à Anjou et la réalisation d'un métro de surface. Ce réseau ne verra jamais le jour...
Le plan «réplique» de 1986
Communauté urbaine de Montréal, 1986
La Communauté urbaine de Montréal réplique au MTQ avec un projet de métro sous le boulevard Pie-IX...
1991: prolongement vers Laval (plan de 1986 revu)
Communauté urbaine de Montréal, 1991
La Communauté urbaine fait apparaître un projet de prolongement possible à Laval en 1991. Il sera concrétisé, avec un tracé différent, en 2007. Depuis 1988, aucune nouvelle station de métro n'a été construite sur l'île de Montréal.

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