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Toujours pas d'entente sur le remboursement des échographies au privé

Toujours pas d'entente sur le remboursement des échographies au privé
Adrian Wyld/PC

À partir du 29 décembre, les Québécois pourront en théorie obtenir des échographies gratuitement dans des cliniques qui chargent actuellement des frais pour ce service. Mais parce qu'aucune entente n'est survenue quant aux paiements versés aux radiologistes, l'offre de service pourrait être plus limitée.

Un texte de Davide Gentile

« On peut faire des parallèles avec les frais accessoires. C'est évident qu'il y a des cliniques et des médecins qui ne seront pas en mesure de donner des rendez-vous », affirme le président de l'association des radiologistes du Québec, le Dr Vincent Oliva.

Normalement, dès le 29 décembre, les cliniques devront offrir le service sans savoir combien elles recevront en retour.

Il n'y a pas de date prévue pour un retour à la négociation, selon l'Association des radiologistes. « Les échanges se poursuivent à distance pour les prochaines heures et se poursuivront en janvier si nécessaire », indique par écrit l'attachée de presse de Gaétan Barrette, Julie White.

«On nous demande un acte de foi alors qu'il y a une crise de confiance entre le ministre et les médecins.» ― Vincent Oliva, président de l'association des radiologistes du Québec

Les négociations visent actuellement à déterminer non seulement les tarifs versés, mais aussi le type d'examen et le volume de tests qui pourraient être effectués. Même les heures d'ouverture feraient partie de ces discussions.

Les radiologistes croient que l'instauration de la gratuité va provoquer un afflux important de clients. « On souhaite que ça se fasse de façon orchestrée et progressive, mais là, ça se fait de façon brutale », dit le Dr Oliva. Il souligne que le Québec compte moins de technologues que les autres provinces où ceux-ci réalisent plus d'examens.

Toute hausse de la demande induite par la gratuité pourrait donc être plus difficile à gérer au Québec où ce sont les radiologistes eux-mêmes qui font la majorité des examens. La gratuité des échographies au privé pourrait nuire aux hôpitaux en attirant dans les cliniques plusieurs technologues qui sont actuellement dans ces établissements. « On a peur de déshabiller le réseau hospitalier », affirme le Dr Oliva.

Il semble très pessimiste quant aux chances de succès de cette négociation. « Il faudrait presque un petit miracle, parce qu'on est encore très loin », dit-il. La Fédération des médecins spécialistes du Québec, qui mène les négociations, serait prête à mettre dans le projet des sommes importantes tirées de la rémunération globale des radiologistes.

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