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Le PQ prêt à s'allier à Québec solidaire et au Parti vert pour battre les libéraux à Verdun

Le PQ prêt à s'allier à QS et aux verts pour battre le PLQ à Verdun

Le Parti québécois (PQ) est prêt s'allier à Québec solidaire (QS) et au Parti vert (PV) afin de battre les libéraux à l'occasion de la prochaine élection partielle dans la circonscription de Verdun, a appris La Presse canadienne.

Sans alliance, le Parti libéral du Québec (PLQ) sera réélu dans le comté montréalais, indique un sondage commandé par le PQ, qui a été effectué après l'élection de son nouveau chef Jean-François Lisée.

Dans la configuration actuelle, les libéraux obtiennent 40,2 pour cent des intentions de vote, après répartition des indécis, soit 10 pour cent de moins qu'à la dernière élection d'avril 2014.

Un front commun entre le PQ et QS recevrait 35,4 pour cent d'appuis, ce qui le placerait à égalité statistique avec les libéraux, qui auraient alors 38,3 pour cent des intentions de vote, indique l'enquête d'opinion.

Pour être certaine de battre le PLQ, une alliance entre le PQ et QS aurait besoin de s'adjoindre l'appui des verts, a indiqué une source officielle du PQ, qui a requis l'anonymat.

"Ce que le sondage montre, c'est qu'il faudrait avoir une conversation avec le Parti vert, a-t-on indiqué. Et compte tenu du virage vert du nouveau chef du PQ, c'est certainement envisageable."

Une investiture commune, d'un candidat qui ne serait affilié à aucune des formations politiques, pourrait mener à l'élection d'un député qui siégerait à l'Assemblée nationale comme indépendant, selon le scénario péquiste.

Le PQ est ouvert à d'autres formules et cette offre est valable pour QS même si les verts la refusent, a-t-on indiqué. Toute alliance avec les verts dépend cependant de la participation de QS, selon la source péquiste.

QS a déjà refusé dernièrement une offre d'alliance des péquistes de Verdun. Mais le PQ croit que le nouveau sondage pourrait démontrer aux solidaires qu'ils seront incapables de battre seuls les libéraux tandis que, avec ou sans les verts, une alliance a plus de chances de prouver le mécontentement de la population envers les libéraux.

"Dans un comté historiquement libéral, les libéraux ont eu 50 pour cent en 2014, et que là un candidat commun nous donne une égalité statistique, c'est extrêmement encourageant", estime-t-on du côté péquiste.

Une victoire à deux "c'est faisable", selon les estimations péquistes.

"Juste l'addition du PQ et de QS nous met à la portée de la victoire avant qu'on commence la campagne", a-t-on dit.

Une porte-parole de QS, Stéphanie Guèvremont, a déclaré samedi que QS fait déjà du porte-à-porte depuis deux semaines avec sa candidate.

"Si le PQ veut s'abstenir pour permettre à notre candidate de battre le PLQ, libre à eux", a-t-elle dit en invitant le PQ à se rallier.

Selon le sondage, effectué les 12 et 13 octobre, sans alliance, le PQ a 22,3 pour cent des appuis, contre 24,4 pour cent au dernier scrutin.

QS reçoit de son côté 13,9 pour cent des intentions de vote, en hausse par rapport au résultat de 9,7 pour cent, il y a deux ans et demi, contre 8,8 pour cent pour la Coalition avenir Québec, qui baisse comparativement à son résultat de 12,2 pour cent en 2014.

Le PV enregistre toutefois une importante poussée, passant de 2,1 pour cent, au dernier scrutin, à 10,9 pour cent dans le sondage. Dans le cas d'une alliance entre le PQ et QS, les verts demeurés seuls reçoivent 13,8 pour cent des appuis.

Option nationale obtient 2 pour cent d'appuis, et monte à 2,6 pour cent dans le cas d'une alliance entre le PQ et QS.

L'enquête d'opinion a été effectuée auprès d'un échantillon de 503 répondants. Sa marge d'erreur est de 4,4 pour cent.

Dans son discours, le soir de son élection comme nouveau chef du PQ, Jean-François Lisée a proposé à QS d'examiner la possibilité d'alliances aux prochaines élections générales, afin d'examiner s'il est possible aux deux formations de ne pas se nuire.

Pendant la course à la direction, M. Lisée avait déjà lancé à QS une invitation à s'allier dans Verdun, où une élection partielle doit être déclenchée après la démission du ministre libéral Jacques Daoust.

Le gouvernement devra prochainement déclencher des élections partielles dans quatre circonscriptions, dont Verdun.

Dans Marie-Victorin, qui était représenté jusqu'en juin par Bernard Drainville, le PQ a déjà choisi sa candidate, tout comme dans Saint-Jérôme, une circonscription laissée vacante après le départ du chef péquiste Pierre Karl Péladeau en juin.

Dans Arthabaska, remportée par la CAQ en 2014, le PQ croit que l'appui des solidaires ne changerait pas la situation de façon significative.

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