Le financement de la santé devrait être un enjeu prioritaire de la présente campagne électorale, et le Bloc québécois promet d'en faire l'un de ses principaux chevaux de bataille.
Gilles Duceppe y est allé de ce message, mardi, prévenant que ses adversaires fédéraux représentaient une menace pour la pérennité du financement des soins de santé dans les provinces.
Les besoins des réseaux sont «plus pressants que jamais» en raison du vieillissement de la population, a fait valoir le chef bloquiste en point de presse à Montréal en ce 38e jour de campagne.
«Il s'agit certainement de l'enjeu le plus important de ces élections fédérales. Le plus urgent, c'est de rétablir les transferts en santé pour donner de l'oxygène au système», a-t-il plaidé.
Car le spectre du déséquilibre fiscal plane toujours sur les provinces, dont le Québec, et on ne peut faire confiance au chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Thomas Mulcair, pour corriger le tir en raison de sa promesse d'équilibrer le budget à tout prix, a déploré M. Duceppe.
Il a mis dans le même panier le chef conservateur Stephen Harper, dont le gouvernement a annoncé qu'il limiterait l'augmentation des transferts en santé dès 2017, et le leader néo-démocrate, qui devra selon lui suivre la même route que le premier ministre sortant s'il espère remplir son engagement budgétaire.
Quant au chef libéral Justin Trudeau, il n'a rien à proposer, a reproché le chef du Bloc québécois. «Si rien ne change, dans 30 ans, Ottawa aura entièrement payé sa dette, tandis que le Québec et les provinces seront quasiment en faillite», a-t-il affirmé.
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