Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Mazda MX-5 2016: l'icône renaît (ESSAI/PHOTOS)

Mazda MX-5 2016: l'icône renaît (ESSAI/PHOTOS)
EcoloAuto.com

Mon été est officiellement commencé. J'en veux comme preuve le coup de soleil marqué qui divise désormais mon front, gracieuseté d’une journée un peu trop ensoleillée, au volant de la toute nouvelle Mazda MX-5 2016.

Je ne pouvais quand même pas résister à la tentation de rouler le toit baissé en sillonnant les routes des vallées californiennes tout en marquant un événement quasi historique : l’arrivée de la quatrième génération du petit cabriolet le plus populaire au monde.

Pas question de réécrire ici toute l’histoire de la Miata MX-5. Il suffit de se rappeler qu’il y a 25 ans, Mazda a osé lancer un petit roadster au moment où plus personne ne croyait en ce genre de véhicule. La philosophie du lancement : créer un petit véhicule léger et amusant à conduire, sans pour autant insister sur une grande puissance.

Ainsi est née la première Miata (l’histoire est dans les faits un peu plus complexe, mais aussi beaucoup plus longue), basée sur une architecture unique en son genre : moteur avant, propulsion arrière, le tout relié par une structure qui marie le différentiel au moteur pour assurer une plus grande rigidité et une moins grande vibration lors des transferts de poids. Oubliez cependant ce dernier détail technique. Ce que vous devez retenir c’est que cette première Miata, ultra légère, était surtout reconnue pour son plaisir de conduite.

C’est cette âme, ce plaisir, que l’on a choisi de renouveler dans la toute nouvelle mouture de la Mazda MX-5 (vous pouvez l’appeler Miata, personne ne vous en tiendra rigueur). On a conservé la légèreté, la faible puissance et la silhouette unique. On a ajouté les nouvelles technologies, la qualité de finition moderne et l’économie de carburant. Aujourd’hui, la MX-5 2016 est tout ce que la première Miata était… et un peu moins.

IMG_0171

Mazda MX-5 2016

Un peu moins?

Vous avez bien lu, un peu moins. Moins de poids, par exemple, alors que la toute nouvelle MX-5 retranche quelque 55 kilos à sa plus récente génération. Pour y parvenir, et toujours en basant l’assemblage sur la philosophie SkyActiv de Mazda, les ingénieurs ont asséné un véritable régime draconien au nouveau petit roadster.

Ainsi, la structure même du châssis a perdu 20 kilos, le moteur 7 kilos, la transmission 6,5 kilos tout comme le différentiel, alors que les supports perdaient un kilo, la suspension et quelques autres éléments subissant les autres baisses. Le résultat est donc une voiture plus petite de 15 mm en empattement, de 105 mm au total en longueur, mais surtout aussi légère que la Miata de première génération.

J’entends d’ici les commentaires : déjà que la MX-5 présentait une cabine exiguë, en retranchant autant de longueur, nous risquons fort de ne plus avoir d’espace dans l’habitacle. En fait, on doit plutôt y voir le contraire. Le cockpit est plus spacieux que jamais et deux journalistes automobiles ayant depuis belle lurette perdu leurs tailles de jeune fille (mon collègue et moi-même en l’occurrence) y ont pris place sans jamais souffrir de la petitesse de la chose.

Il faut regarder l’ensemble des détails pour se rendre compte que le dégagement est plus grand pour la tête notamment grâce à une nouvelle structure métallique incluse dans le toit de toile, ce qui augmente la hauteur intérieure sans compromis.

Les sièges ont aussi été fortement amincis, ce qui laisse encore plus d’espace entre le dossier et le tableau de bord pour un milieu de vie plus spacieux que jamais. Certains détails ont aussi permis d’apporter un peu plus de liberté, notamment l’orientation du siège et de toute sa structure, plus décalée vers le centre. En plus d’offrir plus de dégagement pour les épaules, cette nouvelle position de conduite plus centrale et plus basse permet un meilleur équilibre du poids, et fournit au conducteur de meilleures sensations.

Un bémol n’a toutefois pas été corrigé : les espaces de rangement. Le coffre à gants continue d’être une légende, les porte-gobelets sont logés entre les deux passagers, ce qui rend leur usage un peu périlleux lorsque la voiture est en mouvement, et seul un petit coffre logé entre les deux sièges permet un peu de rangement. Nous voir les deux nous (vous savez, les deux tailles de jeune fille) dandiner pour tenter de mettre la main sur notre équipement enfoncé dans ce petit coffre, sans pour autant se retourner complètement, était un spectacle aucunement gracieux, mais particulièrement comique…

SkyActiv

Le design de la nouvelle M X-5 n’est rien de moins que spectaculaire. Il avait d’ailleurs fait l’objet d’un dévoilement en grande pompe l’automne dernier, lors d’une soirée hollywoodienne animée par Duran Duran, une autre icône des années 80. Pas besoin d’être un grand styliste pour apprécier le style moderne et raffiné de la voiture.

Basé sur la philosophie de design Kodo, qui régit déjà toutes les nouveautés Mazda, la nouvelle MX-5 pousse aux extrêmes le souci du détail : les lignes incurvées incluses dans les parois latérales viennent compléter une allure autrement plus sophistiquée. Les blocs optiques, tant à l’avant qu’à l’arrière, sont uniques et caractéristiques de cette nouvelle voiture, tout en offrant un design rappelant l’origine de la Miata et ses phares escamotables.

Dans l’habitacle, on retrouve aussi le souci du détail qui s’affiche désormais dans les Mazda6, Mazda3 et le nouveau CX-3 avec des cadrans faciles à lire, un écran central multifonction et des dizaines de détails de finition impeccables. Bref, le cockpit est le reflet du modernisme et du soin apporté à la silhouette.

Ce même soin se retrouve aussi sous le capot alors qu’on y retrouve un moteur à quatre cylindres SkyActiv de 2.0 litres bien connu puisqu’il se retrouve aussi dans les autres modèles de la marque, même s’il est remanié pour l’occasion. Vif et agréable, il perd quand même en puissance totale face à celui qu’il remplace, n’offrant que 155 chevaux. Cependant, couple et puissance étant accessibles à plus bas régime, on ne ressent la différence que si l’on pousse la machine à l’extrême.

Ce que personne n’a vraiment envie de faire, faut-il le préciser, puisque le plaisir de conduite de la MX-5 est tel qu’on ne ressent nul besoin d’accélérer. Une simple randonnée à vitesse de croisière permet d’enfiler les virages avec aisance, et le sourire aux lèvres. La voiture, dotée d’une direction électrique bien calibrée, répond encore mieux à la moindre sollicitation que le faisait sa prédécesseure, et se conduit avec l’aisance d’un go kart sur une piste, gracieuseté d’une colonne de direction plus courte et plus directe.

Plus d’équipement

La nouvelle MX-5 se décline en trois versions. La version de base, dont le prix de départ est de 31 900 $, inclut la climatisation, un système de démarrage à bouton poussoir, des phares à projection DEL et un système de connectivité Bluetooth.

La GS, dont le prix débute à 35 300 $, ajoute des pneus de 17 pouces, un différentiel à glissement limité, un écran couleur avec le Mazda Connect et le système de navigation. La version GT, la plus haut de gamme (39 200 $) propose des sièges en cuir, un climatiseur automatique et une chaîne audio Bose à 9 haut-parleurs, en plus du système i-Activesense de Mazda qui réunit des caractéristiques comme l’avertisseur de changement de voie et le détecteur d’angles morts.

Le moteur décrit précédemment est le seul disponible, et il peut être jumelé au choix à une boite automatique à six rapports ou une manuelle à six vitesses, sans différence de prix.

Conclusion

J’ai effectivement un coup de soleil dans le front, résultat de plusieurs centaines de kilomètres roulés le toit baissé au volant de la nouvelle MX-5. Je n’ai aucun regret et je suis bien prêt à parfaire mon bronzage n’importe quand. Car s’il y a une voiture qui marie à merveille plaisir et conduite, c’est la nouvelle MX-5 2016. Vous pourrez le constater par vous-même dans quelques semaines, alors que la MX-5 sera chez les concessionnaires Mazda à la fin du mois de juin.

INOLTRE SU HUFFPOST

Alfa Roméo 4C Spider

Ces décapotables qui font rêver

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.