ZURICH - Réélu vendredi pour un 5e mandat à la présidence de la Fédération internationale de football (FIFA), Sepp Blatter a vertement critiqué samedi l'enquête américaine qui a dévoilé un scandale de corruption de 150 millions $ au sein de son organisation.
Dans une entrevue à la télévision suisse, M. Blatter a déclaré "que ce n'est pas une simple coïncidence que toute l'affaire ait été rendue publique deux jours avant sa réélection".
Selon Sepp Blatter, "quelque chose sent mauvais" dans toute cette enquête, dénonçant au passage la façon de procéder de la procureure générale américaine Loretta Lynch.
M. Blatter a semblé faire un lien entre l'enquête et le fait que les États-Unis n'ont pas été retenus pour la tenue de la Coupe du monde de soccer de 2022.
Loretta Lynch a indiqué mercredi que les personnes arrêtées avaient corrompu le soccer à l'échelle mondiale afin de s'enrichir personnellement.
Sepp Blatter se dit choqué par cette déclaration, précisant qu'en tant que président de la FIFA, il n'oserait jamais tenir de tels propos sur "une autre organisation".
Il affirme par ailleurs que si les Amérciains voulaient procéder à des arrestations dans ce dossier, ils auraient dû le faire dans leur pays et non à Zurich, ou se tenait le congrès de la FIFA.