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Les fermetures de centres de jour qui aident les aînés inquiètent un syndicat

Fermetures de centres de jour: un syndicat s'inquiète
Shutterstock / Lighthunter

MONTRÉAL _ La réduction des heures et la fermeture de centres de jour risquent fort de priver les aînés de certains services de santé, dénonce l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS).

Et les personnes âgées devront être placées plus tôt en établissement parce qu'elles ne pourront plus rester chez elles sans aide, ajoute le syndicat qui parle d'une réelle "hécatombe".

L'Alliance a recensé la fermeture d'une vingtaine de centres au cours des derniers mois et d'autres sabrent dans leurs heures d'ouverture. Le coût du transport quotidien et du repas servi aux usagers a bondi de 9 $ à 16,50 $, une augmentation de 83 pour cent, signale l'Alliance.

Ces centres de jours offrent de nombreux services, comme la réadaptation physique après des chirurgies, du soutien psychologique, des conseils de nutrition, des soins en ergothérapie et d'autres visant à maintenir l'autonomie des usagers. Les centres vont chercher en minibus les personnes âgées et les reconduisent après leurs rendez-vous. Ils offrent aussi un répit aux aidants naturels.

Mais pour la présidente du syndicat, Carolle Dubé, les centres permettent aussi de briser l'isolement et de faire de la prévention, ce qui n'est pas négligeable, fait-elle valoir.

Selon les informations de ses membres, les usagers dont le centre sera fermé seront dirigés notamment vers des organismes communautaires.

Mais cette réorganisation inquiète Mme Dubé car ces organismes n'auraient pas les travailleurs spécialisés qui oeuvrent dans les centres de jour, comme des ergothérapeutes et des physiothérapeutes, et n'ont pas toutes les ressources nécessaires.

Elle craint que ces personnes âgées ne reviennent dans le réseau de santé par les salles d'urgence des hôpitaux et que la perte de leur autonomie ne fasse en sorte qu'elles soient contraintes d'aller vivre dans des CHSLD, ce qui coûte plus cher au système de santé, dit-elle.

Au ministère de la Santé, on indique ne pas être responsable de ces fermetures. Le ministère dit accorder des budgets aux Centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS) qui décident de la façon dont ils vont livrer les services.

L'APTS est une organisation syndicale qui regroupe 32 000 personnes occupant des postes professionnels et techniques dans le réseau de la santé et des services sociaux.

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