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Poing américain, scie électrique, briquet: découvrez ce qu'il advient des objets confisqués à l'aéroport

Découvrez ce qu'il advient des objets confisqués à l'aéroport
Bahador Zabihiyan/Radio-Canada

Les voyageurs doivent laisser à l'aéroport les objets qu'ils n'ont pas le droit d'amener avec eux dans l'avion. Radio-Canada s'est rendu à l'aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal et a découvert que ces objets abandonnés servent à une bonne cause.

Un texte de Bahador Zabihiyan

Si vous avez déjà pris l'avion, vous avez déjà eu affaire aux agents de l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA) au point de fouille.

Et peut-être même que avez-vous dû leur laisser votre bouteille d'eau ou votre tube de dentifrice de plus de 100 ml.

Mais certains voyageurs doivent laisser des objets beaucoup moins inoffensifs. Radio-Canada a pu accéder à l'endroit où l'ACSTA conserve les objets qui sont ainsi abandonnés à l'aéroport de Montréal.

Une véritable caverne d'Ali Baba dans laquelle nous avons trouvé des centaines de couteaux, des briquets, un poing américain en forme d'étui de téléphone, une scie électrique, une matraque télescopique, un impressionnant couteau de Rambo, un couteau de chasse, un aérosol contenant du gaz lacrymogène, des couteaux qui ressemblent à des cartes de crédit, pour ne nommer que ceux-là.

6 % des voyageurs entrent au point de fouille avec un objet non permis, selon les estimations de l'ACSTA. « On n'a pas le pouvoir de saisie, mais on ne peut pas les laisser passer après le point de fouille », dit Mathieu Larocque, le porte-parole de l'ACSTA.

« Dans 99% des cas, ce sont des gens qui ont oublié, qui n'ont pas bien vérifié ou qui n'étaient pas au courant que des ciseaux ou d'autres objets n'étaient pas permis », dit M. Larocque. Cela représente tellement d'objets que l'ACSTA a arrêté de les compter. Mais l'organisme fédéral ne les jette pas à la poubelle pour autant. Ils sont donnés tous les mois à une association qui offre des soins palliatifs à des personnes atteintes du cancer. La Maison Victor-Gadbois, située à Dorval, récupère une tonne d'objets par mois à l'aéroport montréalais.

Ces objets sont triés par les bénévoles. Les items trop dangereux ou inutiles sont laissés de côté. Les autres iront garnir les étagères de l'association, qui les sortira lors des évènements publics auxquels les bénévoles participent.

L'association les donne en échange de dons lors de salons ou de marché publics. Et ces objets rapportent! La Maison Victor-Gadbois recueille 50 000 $ par an environ, pour aider des personnes en soins palliatifs.

C'est l'association qui a eu l'idée de contacter l'ACSTA, il y a une dizaine d'années. « On s'est demandé : qu'est-ce qu'ils font avec ces objets-là? », dit Mélanie Marsolais, la directrice générale adjointe de l'organisme.

« Annuellement, avec toutes les sorties que l'on fait avec nos articles d'aéroport, on peut aller chercher à peu près 50 000 $ par année, donc c'est vraiment un beau trésor pour la Maison Victor-Gadbois », dit Mme Marsolais.

Ces objets oubliés font toutefois perdre du temps et des ressources aux agents de l'ACSTA, qui doivent les récupérer, les stocker et les transporter, dit M. Larocque.

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