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Stéphane Fallu: un gars de scène

Stéphane Fallu: un gars de scène
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Dix ans ont beau avoir coulé depuis son premier one man show – dont il ne souvient presque plus, il l’avoue en riant candidement -, Stéphane Fallu se définit fondamentalement comme un humoriste de scène. Il aime la radio, il aime la télévision, mais c’est lors de ses prestations devant public qu’il s’éclate le plus.

C’est pourquoi, même s’il a pris son temps pour lancer son deuxième spectacle, justement intitulé Bon deuxième, il n’a jamais cessé d’arpenter les salles de la province dans des galas et des événements corporatifs, et même d’aller se produire gratuitement dans les bars, simplement pour s’amuser.

Il attendait que les planètes soient alignées pour revenir en grandes pompes avec un nouvel effort à son nom, d’avoir la parfaite équipe pour l’entourer et, surtout, d’avoir des choses à dire. Tous ces critères sont maintenant remplis. Le comique s’est adjoint la collaboration de Martin Cloutier à la mise en scène, de Dominic Sillon à la script-édition et de Sébastien Ouellette pour l’assister aux textes. Et, papa d’un garçon de 5 ans et d’une fillette de 3 ans, il a désormais un peu plus de maturité – pas trop, juste assez! – pour aborder certains thèmes avec plus de recul.

Accepter ce qu’on est

Galvanisé par les critiques enthousiastes qui ont accueilli sa première à Québec, au début mars, et la vingtaine de représentations déjà offertes de Bon deuxième, Stéphane Fallu s’amène maintenant à Montréal pour son avant-première (ce soir) et sa «grande deuxième», qui fera office de première médiatique (jeudi). L’homme a choisi de suivre sa thématique jusqu’au bout pour cette création, dont il est très fier et qu’il définit comme étant un spectacle «drôle, grivois et un peu niaiseux», qui ne nous «mettra pas sur la piste de grandes réflexions, mais qui donne mal aux joues de rire». C’est son objectif, du moins.

«C’est toujours léger et je ne fais la morale à personne, précise l’artiste. Moi, j’aime quand c’est drôle. Je dis aux gens de penser ce qu’ils veulent et d’y trouver le message qu’ils veulent.»

Avec son titre, Bon deuxième, Stéphane Fallu se moque de l’obsession de la performance qui régit souvent nos vies, de ces principes et idées préconçues souvent vendus comme des gages de sérénité, mais qui, souvent, s’avèrent lourds.

«Je parle de moi, mais surtout dans la vie en général, mentionne-t-il. Tout le monde veut être premier, tout le monde veut être le meilleur mais, quand on regarde autour de nous, ça n’a jamais aussi mal été. Tout le monde veut tellement être heureux qu’on a maintenant des formules de bonheur excel! On a la pression de bien manger, d’être bien dans sa peau, de toujours être le meilleur. Je ne dis pas qu’il faut être dernier non plus, mais est-ce qu’on pourrait juste accepter ce qu’on est? Si on accepte plus qui on est, on va être plus heureux…»

Pour faire passer son propos en gags, Stéphane Fallu s’approprie une multitude de thématiques : les passions, les conventions à respecter en couple et en famille, les gens contrôlants, ses peurs d’enfant et d’adulte et, comme plusieurs de ses collègues, sa blonde.

«Quand je parle de ma blonde, je la décris comme un monstre, avance-t-il. Mais, en fait, c’est un mix de toutes les filles que je connais et l’irresponsable que j’incarne, c’est un mix de tous les gars que je connais!»

Stéphane Fallu présente Bon deuxième mercredi et jeudi, au Théâtre St-Denis, à Montréal, et sa tournée se poursuivra au moins jusqu’au début 2016. Consultez le www.stephanefallu.com pour toutes les dates.

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