MONTRÉAL — Les véhicules utilitaires sport (VUS) sont de plus en plus présents sur les routes québécoises. Malgré les préoccupations environnementales de la population, près d'un véhicule sur trois vendu ici est désormais un VUS.
C'est le constat fait par le magazine Protégez-vous et l'Association pour la protection des automobilistes (APA) qui lancent mardi la 27e édition de leur palmarès annuel Autos, qui regroupe plus de 300 modèles de véhicules neufs et d'occasion.
Bien que le Québec ait longtemps été considéré comme « le royaume de la petite voiture », cette ère semble révolue, disent-ils.
En 10 ans, les ventes de VUS ont triplé pour se situer à 30,2 pour cent des ventes au Québec en 2014. En 2004, les VUS n'accaparaient pourtant que 10 pour cent des ventes de véhicules neufs dans la province.
Ce type de véhicule est maintenant plus populaire que les compactes (29,9 pour cent) et les sous-compactes (11,5 pour cent).
Cet engouement peut surprendre puisque les VUS sont plus chers (environ de 15 à 20 pour cent de plus qu'une voiture compacte), plus polluants et plus gourmands à la pompe.
Selon George Iny, président de l'APA, plusieurs facteurs peuvent expliquer cette popularité : la traction intégrale - un plus pour sortir les voitures des bancs de neige de l'hiver québécois - les taux d'intérêt bas et la possibilité de financer la voiture sur de longues périodes. De plus, le bas prix actuel de l'essence est loin de décourager l'achat de ces véhicules.
« On ne veut plus pelleter l'hiver, constate M. Iny. Alors c'est plus une question de confort et de commodité. Et une partie du public aime bien être assis assez élevé dans un véhicule. »
La tendance devrait se poursuivre, du moins cette année, selon lui. Il se base sur les chiffres de ventes des deux premiers mois de 2015 qui le démontrent. Et l'hiver a été rude, ajoute-t-il.
Le guide Autos 2015 du magazine Protégez-vous offre par ailleurs une nouvelle section « véhicules verts », qui présente six modèles de voitures électriques et hybrides branchables. L'achat de ce type d'automobile demeure encore toutefois marginal au Québec.
« Le public ne semble pas suivre pour le moment », note M. Iny, qui souligne que beaucoup de ces automobiles sont très chères.
Selon le guide, ces véhicules demeurent un bon choix, en raison de leurs faibles émissions de gaz à effet de serre (GES). Toutefois, ce choix n'est pas parfait : la phase de construction de ce type de voiture, notamment en raison de sa batterie, est également source de GES.
La version imprimée du guide sera disponible en kiosque dès le 21 mars. Comme à chaque année, il recommande des véhicules dans diverses catégories.
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