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«Le rêve de Champlain» à TFO: mais qui était donc Samuel de Champlain?

«Le rêve de Champlain» à TFO: mais qui était donc Samuel de Champlain?
Martin Lipman

Afin de souligner 400 ans de présence francophone en Ontario, la chaîne TFO offre, à compter de ce soir, la mini-série de docu-fiction Le rêve de Champlain, basée sur la biographie de Samuel de Champlain écrite par l’historien américain David Hackett Fischer.

En six épisodes de 30 minutes entremêlant portions documentaires et reconstitutions historiques, Le rêve de Champlain offre des pistes de réflexion à une question fondamentale, qui a survolé les siècles, mais qui comporte de multiples réponses : qui était véritablement Samuel de Champlain?

On retrace l’épopée du mystérieux homme, qui fut jadis militaire, cartographe, diplomate, ethnologue, illustrateur, écrivain et navigateur, qui a traversé l’Atlantique pas moins de 27 fois pour réaliser son rêve d’établir une Nouvelle-France en Amérique du Nord.

Maxime LeFlaguais incarne le mythique personnage dans les segments fictifs de Le rêve de Champlain, tandis que l’animatrice Marie-Louise Arsenault fait office de guide et apporte des précisions entre les divers témoignages d’experts en histoire, en ethnologie et en anthropologie issus du Québec ou de l’Ontario, et de représentants des premières nations (l’anthropologue Serge Bouchard est particulièrement captivant).

Des «correspondants», interprétés par les comédiens Vincent Leclerc, Fabienne Labbé et Charles Bender, se déplacent dans les lieux importants qui ont jalonné le chemin de Champlain, comme De Brouage, à Honfleur, Paris, Tadoussac, Port-Royal, à Québec, la Rivière aux Français, au Lac Nipissing, la Baie Georgienne, Cape Cod et Mount Desert Island, à la recherche d’artefacts ou autres trouvailles intéressantes.

Production conjointe de FairPlay et la boîte ontarienne Slalom, et réalisation de Martin Cadotte, Le rêve de Champlain est un portrait dynamique et ludique qu’on imagine bien voir se faufiler dans les établissements scolaires pour agrémenter les cours d’histoire. C’est d’ailleurs la volonté de toute l’équipe derrière le projet, qui a aussi pensé à concevoir une application pour appareils numériques et des jeux sur le web, afin d’éveiller l’intérêt des plus jeunes.

«Champlain était multidimensionnel, avant-gardiste, avance Glenn O’Farrell, président et chef de la direction de Groupe Média TFO. Il faisait et disait des choses qui ne cadraient pas avec les explorateurs de son époque. Personnellement, la série m’a fait redécouvrir ma francophonie. Il nous a transmis de belles valeurs.»

Réaliser un rêve

Pour Maxime LeFlaguais, le défi de donner vie à Samuel de Champlain était très particulier. Bien que l’être ait existé, aucune vidéo ou enregistrement sonore de lui n’a survécu au temps, de sorte qu’on ignore complètement à quoi ressemblaient la voix et la gestuelle de Champlain. LeFlaguais ne risquait donc pas de tomber dans le piège de l’imitation.

«Ça laissait une très grande liberté, note l’acteur. À partir du moment où j’ai été choisi par le réalisateur et les producteurs, quand j’ai vu l’étincelle dans leur regard, je me suis abandonné et je suis devenu Champlain. Je voulais donner l’image de quelqu’un qui est droit, solide, déterminé, qui a un regard perçant, sensible et téméraire en même temps. Quelqu’un de doux, avec une belle vulnérabilité. C’est ainsi qu’on dépeint Champlain dans la série, ce sont de grandes qualités qu’un homme comme lui devait avoir, et c’est ce que j’ai essayé d’incarner en audition.»

Le tournage de Le rêve de Champlain, qui s’est tenu en août 2014 à l’île Petrie, dans la région d’Ottawa, et à Midland, au nord de Toronto, a été comme un marathon pour Maxime LeFlaguais, puisqu’il s’est étendu sur 12 jours seulement. «On faisait d’énormes journées», spécifie-t-il.

Celui qu’on peut aussi voir dans 30 vies a néanmoins réalisé un grand fantasme en se retrouvant dans le décor d’une fiction d’époque, un style de production qui le fascine depuis longtemps.

«C’était un rêve d’enfance pour moi. Depuis que je suis devenu comédien, au début de la vingtaine, je voulais incarner un personnage historique. C’est pour ça que j’ai les cheveux longs depuis longtemps, avec une barbichette. J’essayais d’attirer les esprits! Je n’aurais pu demander mieux. TFO m’a offert un beau cadeau.»

Le rêve de Champlain, le lundi, à 21h, dès aujourd’hui, 16 mars, à TFO (position 94 chez Vidéotron, 137 chez Bell et 799 chez Shaw). La minisérie sera ensuite éventuellement reprise en deuxième fenêtre à Télé-Québec à une date encore indéterminée, et une version anglophone est actuellement en préparation.

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