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«Porcelaine» de Tremblay: de force et de fragilité

«Porcelaine» de Tremblay: de force et de fragilité
Jimmy Francoeur

Le Manolo de Ramdam a bien grandi. Depuis la fin du téléroman jeunesse de Télé-Québec, en 2008, Maxime Desbiens-Tremblay s’est surtout concentré sur la musique. Il a lancé un premier album en 2009 avec son groupe de l’époque, Éléphantine. Puis, il a poursuivi sa route en solo, sous le nom de Tremblay. En 2012, il proposait l’opus Ça va, ça va, et rapplique aujourd’hui avec un deuxième effort, Porcelaine, dont le titre évoque à la fois l’aplomb et la douceur de son créateur.

«Sur cet album-là, je m’amuse plus que sur le premier, explique Tremblay. Je me suis mis davantage en danger. On est encore dans la pop, mais on voyage plus. Avec le réalisateur, Éloi Painchaud, on a essayé toutes sortes d’affaires.»

«Je suis autant capable de faire des premières parties acoustiques dans un café tranquille que des gros shows rock, et c’est ce que je voulais montrer. C’est pour cette raison que l’album s’appelle Porcelaine. J’ai en moi ce côté fragile, poli, qui peut être beau, mais qui peut aussi éclater en mille morceaux, à tout moment. Porcelaine est une belle continuité de Ça va, ça va, mais on l’a approché différemment.»

D’amour et de maturité

La musique n’est pas qu’un engouement passager pour Tremblay. Elle fait partie de sa vie depuis toujours. Le garçon n’a pas mis une croix sur le jeu mais, même s’il enfile encore ses habits de comédien de temps à autre, ses réflexes d’auteur-compositeur ne sont jamais bien loin.

Les plus âgés se souviendront peut-être de l’avoir vu gratter la guitare aux Couche-Tôt, talk-show qu’il co-animait avec Marie-Pier Morand à la fin des années 1990. À travers ses différents projets, seul ou avec ses comparses d’Éléphantine, il a tâté du blues, du rock, du folk. Admiratif des Beatles, adepte des ambiances planantes, il prend aujourd’hui un temps et un soin maniaques à peaufiner ses textes, à la manière d’un chansonnier, mais se plaît encore à leur accoler des sonorités diverses. C’est pourquoi Porcelaine peut voguer de la pop à l’électro, au gré des arrangements.

«C’est «dans ta face», estime Tremblay. On va à fond dans tous les styles. Si une tune est pesante, elle est très pesante. Si elle est sweet, elle l’est vraiment aussi.»

Les mots de Tremblay reflètent les préoccupations d’un jeune homme de 29 ans. Il parle d’amour, évidemment, de peur de l’engagement, de la beauté des femmes. Dans Aime/pardonne, le premier extrait radiophonique, le chanteur se glisse dans la peau d’un personnage, un anti-prince charmant jouant avec le cœur de sa dulcinée, et qui ne lui ressemble pas du tout, précise-t-il. Il rend hommage à son rêve de scène dans Saisons froides et imagine le sombre destin d’une mère monoparentale dans Eva. Mais les rapports amoureux occupent une place prépondérante dans son univers.

«Ça ne veut pas dire que j’ai vécu quatre ruptures ou plein de relations dans les dernières années, tient à spécifier Tremblay. Mais c’est intéressant. À 18 ans, je n’aurais jamais cru faire un album qui parlerait d’amour. À l’époque, j’avais de la misère à parler de ça. Maintenant, j’ai plus de maturité.»

Cette maturité se vérifie aussi dans sa façon d’aborder la célébrité. Il a beau, selon lui, ne pas offrir de la «pop parfaite», et se permettre d’insérer ça et là un anglicisme ou un sacre dans ses paroles, Tremblay sait où tracer les contours de son image et veille à garder la tête froide devant les écarts qui guettent les vedettes populaires.

«Je ne bois pas avant les spectacles, ce qui est différent de bien des musiciens, rigole-t-il. Mais je me rattrape après! (rires) Je suis un gars qui aime bien faire la fête, rencontrer des gens, mais je suis aussi souvent dans ma bulle. Ça dépend des moods. J’aime être avec mes chums et tripper, mais j’aime aussi performer en spectacle…»

Porcelaine, de Tremblay, est présentement en vente. Suivez toutes ses activités sur sa page Facebook, au facebook.com/Tremblaymusic.

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