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La souveraineté serait une catastrophe pour l'économie, selon Couillard

La souveraineté: une catastrophe, selon Couillard
Quebec Liberal leader, Philippe Couillard, speaks to reporters in front of his campaign bus April 1, 2014 in Montreal, Canada. The elections are scheduled for April 7, 2014. AFP PHOTO/Francois Laplante Delagrave (Photo credit should read Francois Laplante Delagrave/AFP/Getty Images)
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Quebec Liberal leader, Philippe Couillard, speaks to reporters in front of his campaign bus April 1, 2014 in Montreal, Canada. The elections are scheduled for April 7, 2014. AFP PHOTO/Francois Laplante Delagrave (Photo credit should read Francois Laplante Delagrave/AFP/Getty Images)

Contrairement à ce que prétend Pierre Karl Péladeau, la souveraineté du Québec serait une « catastrophe économique et financière », pense Philippe Couillard.

À Québec, samedi, le premier ministre a servi la réplique au candidat favori à la direction du Parti québécois qui invite les citoyens à cesser d'être des « colonisés » et à embrasser l'idée selon laquelle l'indépendance les rendra plus prospères.

Devant quelques centaines de militants réunis pour un colloque en prévision du congrès du Parti libéral du Québec (PLQ) au mois de juin, M. Couillard a tenté de déboulonner l'argument avancé par l'aspirant chef péquiste.

« L'article 1 de leur programme, la séparation du Québec, c'est le plan le plus sûr d'appauvrissement du Québec et des régions du Québec. C'est ça leur plan pour les régions du Québec ? C'est la pire catastrophe financière et économique qui pourrait nous rattraper, on ne les laissera pas faire », a-t-il lancé.

Dans une entrevue accordée à un quotidien de Québecor, M. Péladeau allègue que les Québécois seront plus riches s'ils optent pour l'indépendance. Il considère que les transferts fédéraux et la péréquation dont profite le Québec sont des épouvantails et appelle les Québécois à cesser « d'être des colonisés ».

Pour le premier ministre, l'actionnaire de contrôle de l'empire Québecor tient un discours victimaire d'un autre âge que rejette la jeune génération.

« C'est comme si on dit aux Québécois: "Vous n'êtes pas assez développés, moi je vais vous développer avec la séparation du Québec''. C'est toujours la même rengaine, la séparation va tout régler, c'est la faute des autres si on a tel ou tel problème au Québec, c'est faux. Les jeunes ne sont plus là, les Québécois ne sont plus là », a fait valoir M. Couillard, en point de presse.

Aux yeux du chef du gouvernement libéral, il ne fait aucun doute que la souveraineté serait une calamité « sans précédent » pour l'économie du Québec. Les Québécois seraient condamnés, selon lui, à « des années de misère ».

« À court terme oui. C'est certain qu'à moyen terme ou à long terme, on finirait par s'en sortir parce qu'on a des atouts au Québec. Mais regardez l'équation (...) nous avons 9 milliards $ de péréquation dans notre budget, on remplace ça par quoi? Il y a 16 ou 18 milliards $ d'excès de dépenses du gouvernement fédéral par rapport à ce qu'il perçoit au Québec, on remplace ça par quoi? », a-t-il soulevé.

Comme il estime que les Québécois ne sont ni humiliés, ni spoliés, ni colonisés par le régime fédéral, M. Couillard ne voit « aucune raison » de vouloir imposer au Québec « l'immense difficulté économique » qu'entraînerait, à son avis, l'accession à la souveraineté.

Plus tôt en matinée à Rimouski, le premier ministre a été accueilli par des manifestants opposés aux politiques d'austérité. Rien de tel à Québec en début d'après-midi où seuls des militants du PLQ et des élus régionaux l'attendaient pour son allocution.

En outre, M. Couillard a confirmé que le ministre des Finances, Carlos Leitao, présentera un budget équilibré le 26 mars et a évoqué des « marges de manœuvre » dans les années à venir pour contrôler la dette et baisser les impôts, avec comme mesure phare l'abolition, dans le présent mandat, de la taxe santé.

Il a aussi profité de l'occasion pour prévenir les opposants à la rigueur budgétaire que le gouvernement ne se laissera pas intimider par les clameurs de la rue.

« Oui, on entend les manifestations, mais on entend aussi ceux et celles qui ne manifestent pas. Pour une personne dans la rue avec une pancarte, il y en a peut-être 50 à la maison, si ce n'est pas 100. Ces gens-là travaillent dur, paient de l'impôt et se demandent quand est-ce qu'on va penser à (eux) », a-t-il dit.

Du reste, le gouvernement « n'achètera pas la paix » pour envoyer la facture plus tard, a insisté le premier ministre.

« Est-ce qu'on va se laisser intimider? Non. Est-ce qu'on va changer de direction? Non. Est-ce qu'on va reculer? Non. On va de l'avant directement et le plus rapidement possible », a-t-il tranché.

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