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PKP n'exclut pas de tenir un référendum dans un premier mandat

PKP n'exclut pas de tenir un référendum dans un premier mandat
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LAVAL - Le flou de la démarche référendaire de Pierre Karl Péladeau continue d'attiser les critiques de ses adversaires dans la course à la chefferie du Parti québécois.

En marge du Conseil national du PQ dimanche, il n'a pas exclu la possibilité de tenir un référendum dès le premier mandat. «Ce n'est pas exclu du tout, bien au contraire», dit-il.

Toutefois, il se laisse un porte de sortie. Questionné à savoir si un gouvernement Péladeau pourrait ne pas tenir de référendum dans un premier mandat, le magnat de la presse a répondu: «Je ne peux pas anticiper ce qui va se produire durant les trois années et demie suivantes», advenant son élection à la chefferie.

«Les militants ne sont pas nécessairement préoccupés de la date et de la mécanique, a-t-il expliqué. Ils veulent entendre une approche pédagogique et didactique.»

Pierre Karl Péladeau est le seul des cinq candidats à ne pas avoir déposé de plan référendaire concret. Il définira sa démarche avant les élections générales de 2018. «Je pense que quand nous allons nous présenter en 2018, nous aurons une très bonne idée de la démarche», dit-il.

Ce flou artistique fait tiquer ses adversaires à la succession de Pauline Marois. «Jusqu'à maintenant, Pierre Karl a affirmé sa volonté de faire l'indépendance, je ne doute aucunement de sa sincérité, a dit Bernard Drainville. Maintenant, j'ai hâte de voir son plan. J'ai hâte de voir comment il se propose de nous amener là.»

Martine Ouellet, elle, juge que le manque de clarté pourrait nuire au parti lors des prochaines élections. «Les discours flous, ambigus, ça nous a menés [à la défaite du] 7 avril. On a tout avantage à s'assumer comme parti», dit-elle.

Alexandre Cloutier estime lui aussi que les candidats doivent présenter une mécanique claire d'accession à la souveraineté. «Je suis d'avis que tous et chacun devons expliquer notre nouvelle démarche», estime-t-il.

L'habit du chef

Le débat sur la mécanique référendaire a été relancé après le retrait samedi d'une proposition visant à retirer le mot «référendum» de l'article 1 du Parti québécois.

«On ne voulait pas enferrer les candidats avec une position, alors qu'ils sont en train de parler de leur méthode d'accession à l'indépendance», a dit le porte-parole du PQ, Dominic Vallières, pour expliquer le retrait de la proposition, qui avait pourtant été approuvée par l'exécutif.

Comme le président du PQ l'a déjà mentionné, le parti ne souhaite pas tailler l'habit du chef avant son élection.

Le parti pourrait réouvrir le débat lors de son prochain congrès national.

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