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Crise en Ukraine: Hollande et Merkel prudents sur leur chance de réussite en Russie

Hollande et Merkel au Kremlin pour défendre la paix
French President Francois Hollande (R) talks on October 24, 2013 with German Chancellor Angela Merkel before the start of a European Council meeting at the EU headquarters in Brussels. European Union heads of state and government open a two-day summit on OCtober 24, focusing notably on prospects for growth from the digital economy amid data privacy concerns, plus lessons from the Lampedusa migrant tragedy. AFP PHOTO / ERIC FEFERBERG (Photo credit should read ERIC FEFERBERG/AFP/Getty Images)
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French President Francois Hollande (R) talks on October 24, 2013 with German Chancellor Angela Merkel before the start of a European Council meeting at the EU headquarters in Brussels. European Union heads of state and government open a two-day summit on OCtober 24, focusing notably on prospects for growth from the digital economy amid data privacy concerns, plus lessons from the Lampedusa migrant tragedy. AFP PHOTO / ERIC FEFERBERG (Photo credit should read ERIC FEFERBERG/AFP/Getty Images)

François Hollande et Angela Merkel se sont montrés prudents sur les chances de réussir à convaincre vendredi au Kremlin Vladimir Poutine d'accepter leur nouveau plan de paix défini dans l'urgence face à l'intensification des combats dans l'est de l'Ukraine.

L'initiative de paix franco-allemande, soutenue par Washington, l'Union européenne et l'Otan, a tout de la médiation de la dernière chance au terme de 10 mois d'un conflit qui a fait plus de 5300 morts et a provoqué une crise internationale rappelant les crispations Est-Ouest de la Guerre froide.

La chancelière allemande a atterri à 15h00 GMT dans un aéroport moscovite, suivie quelques minutes plus tard par le président français.

Avant de quitter Berlin, Angela Merkel avait énoncé son credo: trouver une solution ukrainienne pour défendre "la paix européenne".

"Nous nous engageons, pour mettre fin au bain de sang et pour faire vivre l'accord de Minsk", le seul accord de paix pour l'heure signé par les Ukrainiens comme par les rebelles prorusses, a ajouté la chancelière, avant de tempérer les ardeurs de ceux qui pensent que la paix est proche. "Nous ne savons pas si nous allons réussir à parvenir à un cessez-le-feu, si nous allons y parvenir aujourd'hui ou s'il faudra d'autres discussions", a-t-elle insisté.

"Chacun est conscient que le premier pas doit être le cessez-le-feu mais qu'il ne peut pas suffire et qu'il faut aller chercher un règlement global", a déclaré pour sa part le président français, montrant la même prudence que la chancelière. "On ne peut pas préjuger du résultat", a-t-il dit.

La veille au soir, les deux dirigeants européens avaient exposé leur plan au président ukrainien Petro Porochenko.

La présidence ukrainienne a indiqué dans la nuit, après plusieurs heures de négociations, que l'initiative franco-allemande "laisse espérer un cessez-le-feu" alors qu'environ 220 personnes, en majorité des civils, ont péri dans les bombardements et les combats sur les seules trois dernières semaines.

Illustration de l'urgence sur le terrain: la situation à Debaltseve, une ville de l'est tenue par l'armée ukrainienne et presque encerclée par les rebelles prorusses. Vendredi, une trêve de quelques heures y a été conclue pour permettre l'évacuation des civils pris entre les bombardements des deux camps. Environ 25 bus sont arrivés sur place pour l'évacuation des civils en territoire contrôlé par les Ukrainiens ou dans les zones tenues par les rebelles, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.

Parallèlement, au moins deux soldats et un civil ont été tués lors des dernières 24 heures.

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