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Prise d'otages de Vincennes: des otages ont été libérés, d'autres tués (PHOTOS, VIDÉO)

Prise d'otages de Vincennes: des otages ont été libérés, d'autres tués (PHOTOS)

La prise d'otages survenue vendredi matin dans un supermarché juif situé près de la porte de Vincennes, dans l'est de Paris, s'est terminée de façon dramatique, en début de soirée, après que les forces spéciales de la police française eurent lancé l'assaut contre l'établissement.

Selon Le Monde et l'Agence France-Presse, le preneur d'otages a été tué. Un certain nombre d'otages ont été libérés au terme de l'assaut, mais AFP cite des sources sécuritaires selon lesquelles quatre otages sont morts, et quatre autres, grièvement blessés. Ces informations n'ont pas été confirmées par les autorités.

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Prise d'otages à Vincennes

La prise d'otages est survenue vers 13 h, heure locale, après qu'une fusillade ait eu lieu dans le secteur. Un énorme dispositif policier s'est immédiatement déployé dans le secteur.

Selon des sources policières, l'auteur de la prise d'otages serait Amedy Coulibaly, suspecté d'être le responsable de la fusillade qui a tué une policière et fait un blessé grave, jeudi, à Montrouge. Il serait lié aux frères Kouachi, soupçonnés d'être les auteurs du carnage commis mercredi à Charlie Hebdo.

Ces derniers ont eux-mêmes été tués sur le site d'une imprimerie de Dammartin-en-Goële, au nord-est de Paris, où ils avaient pris un homme en otage quelques heures à peine avant que la prise d'otages ne se produise dans le supermarché juif.

L'assaut sur les deux site s'est produit de façon quasi-simultanée.

Une source policière du Figaro avait précédemment soutenu que « le preneur d'otage de Vincennes a menacé de tuer tous les otages si le GIGN donnait l'assaut à Dammartin où se trouvent les deux frères Kouachi ».

Un porte-parole du syndicat de policiers Alliance à Paris, Emmanuel Quemener, avait déclaré à Reuters que le preneur d'otages dans le supermarché du 12e arrondissement de Paris était équipé d'armes automatiques et qu'il correspondait au signalement du tireur de Montrouge.

Les élèves des écoles avoisinantes avaient été confinés dans leurs établissements par les autorités.

Le procureur de la République a d'ores et déjà ouvert une enquête par la section antiterroriste du parquet de Paris.

Un lien avec les frères Kouachi

Un peu plus d'une heure après que la fusillade eut éclaté près de la porte de Vincennes, la préfecture de police de Paris a lancé un appel à témoins concernant une femme et un homme « dangereux » en lien avec la fusillade de Montrouge. Il s'agit d'Amedy Coulibaly, 32 ans, et de Hayat Boumeddiene, 26 ans.

« Ces personnes, susceptibles d'être armées et dangereuses, font l'objet de mandats de recherche du parquet de Paris dans le cadre de l'enquête diligentée suite à l'homicide volontaire en relation avec une entreprise terroriste commis le 8 janvier 2015 avenue Pierre Brossolette à Montrouge », peut-on y lire.

Selon des sources policières, Amedy Coulibaly et les frères Kouachi font partie de la filière jihadiste dite « des Buttes Chaumont », dont des membres ont déjà été condamnés par la justice française.

« Les récentes et toutes dernières avancées de l'enquête ont permis d'établir une "connexion" » entre le tireur de Montrouge et les frères Kouachi, a d'ailleurs déclaré une source à l'AFP.

Deux proches d'Amedy Coulibaly ont d'ailleurs été interpellés vendredi matin, toujours selon des sources policières. Le maire de la ville de Grigny, dans le sud de la banlieue parisienne, a confirmé à l'AFP que les interpellations dans « le cadre familial de l'individu recherché » ont eu lieu sur son territoire.

Amedy Coulibaly est connu des autorités policières françaises. Il a notamment été condamné pour le projet d'évasion d'un djihadiste présumé, Smaïn Ait Ali Belkacem, en 2010. Chérif Kouachi a aussi été mis en examen relativement à cette affaire, mais a finalement bénéficié d'un non-lieu.

Smaïn Ait Ali Belkacem avait été condamné en novembre 2002 pour sa participation dans un attentat commis à la station RER Musée d'Orsay en octobre 1995.

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