Ahmed Merabet avait 42 ans. Originaire de Tunisie, il était agent de police à Paris. Mercredi matin, vers 11h30, il patrouillait dans la zone du 11e arrondissement de la ville, rapporte L'Express, lorsqu'il est tombé face à face avec les deux suspects lourdement armés tout près du boulevard Richard Lenoir, qui prenaient la fuite du Charlie Hebdo, où ils venaient de tuer onze personnes.
Aussitôt, des échanges de tirs à l'arme automatique ont eu lieu. Ahmed a été touché. Il s’est écroulé au sol. C’est lui que l’on voit dans cette vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux, que plusieurs médias ont choisi de ne pas diffuser dans son entièreté, rapporte le Daily Mail.
Les suspects, visiblement en contrôle, se dirigent à pied vers Ahmeh. Ahmed supplie l’un d’eux qui pointe son arme sur lui, mais en vain. Ahmed est abattu d’une balle dans la tête. Il est la douzième victime dans cet attentat, le deuxième policier.
Les suspects remontent dans la voiture quelques seconds plus tard. «On a vengé le prophète. On a tué...», crient-ils dans la vidéo. Puis ils disparaissent.
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Dans la foulée des événements, le nom d’Ahmed est un devenu un hashtag sur Twitter, que les internautes ont utilisé pour rendre hommage au policier et exprimer leur solidarité aux proches de la victime.
Plusieurs ont tenu à souligner que le policier était de confession musulmane, tout comme se prétendaient ses bourreaux, et qu’il était mort « en héro pour protéger la république ».
« Mort pour la France , pour combattre cette barbarie #jesuisahmed », écrit un internaute. « Ça me révolte. Je suis choquée. Dégoutée. Je n'ai pas de mots pour expliquer tout ça. #JessuisCharlie#JesuisAhmed » s’exprime un autre sur le réseau social.
Ahmed « laisse derrière lui une compagne », selon le secrétaire départemental du syndicat Unité SGP Police.
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