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Pierre-François Legendre dans «Les Chroniques de Saint-Léonard»: famille italienne, pâtes et prises de bec (ENTREVUE)

Pierre-François Legendre dans «Les Chroniques de Saint-Léonard»
Courtoisie

Dans la communauté italienne, il n’est pas rare de voir des parents offrir à leurs enfants un héritage de leur vivant. Un geste généreux et parfois intéressé, qui aide plusieurs jeunes à s’acheter une maison à quelques rues de la maison familiale et qui permet aux plus vieux de contrôler ce qu’ils en feront. Dans la pièce Les Chroniques de Saint-Léonard, Robert et Terry créeront une belle pagaille en annonçant qu’ils veulent vendre leur maison, s’éloigner et couper le cordon.

Reconnu pour l’écriture de Mambo Italiano, qui abordait la thématique de l’homosexualité au début des années 2000, l’auteur Steve Galluccio ne donne pas cette fois dans la critique sociale. Pierre-François Legendre, l’interprète de Robert, parle d’un portrait de famille réaliste et caustique. « Le texte est un mélange d’humour grinçant et bon enfant, avec plusieurs flèches acerbes, un peu comme dans la pièce Le Prénom », dit-il.

À l’image du Prénom, où les convives se rassemblaient autour de la table pour argumenter fort sur le futur nominal d’un nouveau-né, les personnages des Chroniques de Saint-Léonard se retrouveront autour d’un souper de pâtes, préparées en direct sur scène.

Le temps d’une soirée, trois générations d’Italiens seront réunies. « La nonna, la grand-mère de Robert, a fui la guerre à 16 ans. Elle s’est mariée avec un homme qu’elle connaissait à peine et s’est présentée au Canada avec une petite boîte de carton. Elle n’a absolument aucune inhibition : elle parle ouvertement de son absence de bonheur lors de son mariage et des galipettes qu’elle fait à l’âge d’or. »

« On retrouve aussi les quatre parents, les premiers qui sont nés ici. On les voit s’obstiner sur le lieu où la communauté italienne est apparue, Ville-Émard ou la Petite Italie. Et il y a la troisième génération, Robert et Terry, qui se foutent complètement de ces questions. C’est un beau tableau de la réalité italo-montréalaise »

Duceppe convie les amateurs de théâtre à une soirée où les règlements de comptes s’accumulent au même rythme que les marques d’affection sincère, quitte à en surprendre quelques-uns. « Moi-même, je viens d’une famille d’avocats et de diplomate qui aiment beaucoup s’obstiner, mais on le fait très différemment des Italiens. Chez nous, ce serait terrible de s’envoyer chier! Mais dans la pièce, ils vont se dire des énormités qui nous feraient faire des plaques. Les Québécois vont sentir une réelle différence culturelle, tout en se sentant bien proches de cette dynamique familiale. »

Les insultes fuseront. Quelques coups bas seront portés. Mais pas question de sombrer dans le cliché absolu. « Steve Galluccio nous a dit que les Italiens qui crient tout le temps, ce n’est pas du tout réaliste. Monique Duceppe, la metteure en scène, doit d’ailleurs nous retenir un peu là-dedans. On a trouvé un ton plus calme, même s’ils se lancent plusieurs pointes et qu’ils cassent quelques assiettes! »

Pierre-François Legendre partagera la scène avec Émilie Bibeau, Pauline Martin, Béatrice Picard, Sylvie Potvin, Claude Prégent et Harry Standjofski.

La pièce Les Chroniques de Saint-Léonard sera présentée chez Duceppe du 17 décembre 2014 au 7 février 2015. Cliquez ici pour plus de détails.

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