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Austérité: il est faux de prétendre que le pire est derrière nous, dit le président de la CSN

Austérité: le pire est à venir, dit la CSN
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MONTRÉAL - Il est faux de prétendre, comme le fait le gouvernement Couillard, que les compressions budgétaires seront bientôt derrière nous et que le pire est passé, croit le président de la CSN, Jacques Létourneau.

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) tient présentement à Montréal son conseil confédéral et, à cette occasion, M. Létourneau a fait le point sur le combat syndical contre le plan d'austérité du gouvernement Couillard.

Lors de sa mise à jour économique récente, le ministre des Finances, Carlos Leitao, avait affirmé que 84 pour cent des cibles de réductions avaient été identifiées et qu'il ne lui restait plus que 1,1 milliard $ à trouver d'ici le prochain budget de mars 2015.

Mais M. Létourneau n'en croit rien.

«Même si M. Leitao a voulu laisser croire que le pire était derrière nous, que 85 pour cent des compressions étaient faites, l'impact des compressions et des décisions politiques, elles, elles sont en train de se faire et elles sont à venir. Donc, ce n'est pas vrai que les compressions budgétaires sont derrière nous et qu'il reste juste un petit effort de 1,5 milliard $ à faire», a protesté M. Létourneau.

«Ça veut dire qu'en 2015, en 2016 et dans les prochaines années, l'impact des coupures et des compressions, ça va se faire sentir partout, et particulièrement dans la poche des contribuables et de la classe moyenne», a soutenu le président de la CSN.

«Le pire est à venir et la majorité de nos membres risque de se retrouver dans l'oeil du cyclone et tous les autres d'en subir les dommages collatéraux», a-t-il poursuivi.

Fouettés par les deux grandes manifestations simultanées du 29 novembre à Montréal et à Québec, qui ont réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes, les syndiqués de la CSN se penchent ces jours-ci sur la phase 2 du plan de mobilisation, qui s'étendra jusqu'aux mois de mai et juin.

M. Létourneau se dit conscient qu'il ne pourra pas réinventer la roue avec ses moyens de faire pression sur le gouvernement. Une autre grande manifestation est donc au menu en février, ainsi que des visites des bureaux des députés libéraux durant les deux dernières semaines du mois de janvier.

La CSN envisage aussi de «travailler de façon décentralisée, déconcentrée», en plus de la grande manifestation. «C'est peut-être plus efficace. On sait comment ça fonctionne en démocratie: il y a toute une députation qui est parfois plus sensible aux effets et aux impacts sur le terrain des décisions qui sont prises, surtout quand ça affecte le développement régional, le développement local», a expliqué M. Létourneau.

La CSN s'inquiète également de la négociation qui s'amorce avec les employés de l'État, puisque des rumeurs font état d'une offre de gels des salaires durant deux ans, suivis de maigres augmentations de 1 pour cent pendant trois ans. Une rencontre à ce sujet doit avoir lieu avec le Conseil du trésor lundi prochain.

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