OTTAWA - Pour la première fois, le gouvernement fédéral menace de retirer son soutien politique et financier aux sociétés minières canadiennes qui ne remplissent pas les normes de responsabilité sociale
Dans des discours durant un lunch de l'Association minière du Canada, cette semaine, deux ministres fédéraux ont souligné à répétition l'importance critique de l'image du Canada pour obtenir de nouveaux contrats dans le secteur minier.
Au rassemblement dans un hôtel d'Ottawa, le ministre du Commerce international, Ed Fast, a décliné quelques chiffres: environ 1200 sociétés minières canadiennes gèrent quelque 8000 propriétés dans plus de 100 pays, et 35 pour cent des budgets d'explorations internationales proviennent du Canada.
M. Fast a déclaré que le gouvernement et les Canadiens s'attendaient à ce que les affaires des entreprises reflètent les normes éthiques canadiennes, environnementales, de responsabilité sociale et de transparence.
Avant lui, le ministre des Ressources naturelles, Greg Rickford, avait préparé l'auditoire en disant qu'il ne pouvait pas y avoir de compromis sur la responsabilité sociale et environnementale.
Un conseiller en responsabilité sociale des entreprises épluchera les plaintes à l'étranger contre les activités minières. Les entreprises qui refusent de coopérer avec le conseiller perdront le soutien du gouvernement.
Ce nouveau conseiller n'a toujours pas le pouvoir d'enquêter indépendamment, de proposer des solutions ou de faire des rapports, mais il aura au moins le pouvoir de convoquer des entrepreneurs à son bureau.
Le gouvernement affirme aussi qu'il retirera son soutien aux entreprises qui ne suivent pas les règles de responsabilité sociale. Mais sans mécanisme d'enquête, il n'est pas clair comment cette sanction sera défendue.