Quelques récents suicides au sein des forces policières du Canada ont poussé les organismes de défense en santé mentale à faire réentendre leurs demandes pour plus d'actions gouvernementales et une plus grande sympathie du public pour le bien-être émotionnel des policiers.
Un ensemble de facteurs rend les policiers vulnérables à la détresse mentale: les découvertes traumatisantes, les conditions de travail stressantes et une culture du silence, disent les défenseurs. Le problème est comparable à celui _ beaucoup plus médiatisé _ de la communauté militaire.
A la fin de septembre, selon plusieurs médias, le sergent Kal Ghadban, un agent qui avait 22 ans de métier, a été retrouvé mort dans son bureau.
L'organisme Tema Conter Memorial Trust, qui cherche à sensibiliser la population à la santé mentale des premiers répondants, a enregistré 12 suicides de policiers depuis avril seulement. Le directeur exécutif, Vince Savoia, a affirmé que la situation est comparable à celle de l'armée, où une hausse soudaine des suicides a eu lieu l'an dernier. De novembre 2013 à février 2014, l'armée a enregistré 10 suicides confirmés.
En dépit des conditions de travail stressantes, les forces policières n'offrent pas de programme de traitement uniformisé. Chacune offre le sien, qui offre souvent un nombre limité de consultations téléphoniques. D'autres couvertures d'assurances collectives ne remboursent que quelques sessions avec un psychologue. Et d'autres employeurs offrent des groupes de support par les pairs où les agents discutent entre eux des problèmes.
Toutefois, certaines forces, comme la Gendarmerie royale du Canada (GRC) reconnaît le problème et a développé, plus tôt cette année, une stratégie en santé mentale. Elle emploie une dizaine de psychologues, qui aident à coordonner un programme de guérison pour les employés en détresse.