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Philippe Couillard est rattrapé par Port-Daniel au Sommet sur le climat de New York

Port-Daniel rattrape Philippe Couillard à New York
PC

NEW YORK, États-Unis - Pour sa première visite officielle à New York dans le cadre de la Semaine du climat, le premier ministre Philippe Couillard a repris le flambeau de Jean Charest. Comme l'ancien chef libéral — qui avait participé à cette même tribune en 2009 —, il a vanté lundi le rôle des États fédérés dans la lutte aux changements climatiques.

Le premier ministre a particulièrement vanté les mérites du marché du carbone québécois récemment lié à celui de la Californie, un système qui permet selon lui de placer la «responsabilité sur les épaules des émetteurs» de gaz à effet de serre.

Partageant la même tribune, le PDG de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a d'ailleurs dévoilé une liste de 73 États et de 11 États régionaux qui ont exprimé leur appui à l'idée de mettre un prix sur le carbone. Le Québec figure évidemment sur cette liste, mais pas le Canada.

À ce sujet, M. Couillard a refusé de commenter l'absence du Canada sur la liste, de même que la décision du premier ministre canadien Stephen Harper de bouder la troisième édition du Sommet pour le climat organisée par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, mardi à New York. Un sommet qui doit regrouper environ 120 chefs d'État et de gouvernement, dont Barack Obama.

Questionné sur le controversé dossier de la méga-cimenterie de Port-Daniel qui devra importer «jusqu'à 175 000 tonnes de coke de pétrole par année», selon une étude d'impact du promoteur Ciment McInnis, le premier ministre Couillard a réitéré sa position qu'il ne faut pas mettre en «opposition le développement économique et la lutte aux changements climatiques».

Philippe Couillard croit même que le marché du carbone qu'il est venu promouvoir à New York devrait à terme encourager la cimenterie de Port-Daniel et les autres entreprises québécoises à améliorer leur bilan environnemental.

Avec le marché du carbone, «on met la responsabilité sur les épaules des émetteurs, comme cette cimenterie en particulier, qui aura le choix de continuer à payer année après année pour des crédits de carbone aux dépens de ses profits ou d'innover avec de nouvelles sources d'énergie», a-t-il plaidé.

Plus tôt en matinée, le premier ministre s'était rendu au One World Trade Center pour rencontrer Patrick Foye, le PDG de l'organisme Port Authority (en charge notamment des aéroports et ports de la grande région de New York). Philippe Couillard était flanqué de représentants de SNC-Lavalin et d'Ecosystem, deux compagnies québécoises évidemment intéressées à s'approprier une part des 3 milliards $ US que dépense bon an mal an la Port Authority dans ses infrastructures.

Après cette journée dédiée à l'environnement, M. Couillard devrait poursuivre sa mission de deux jours à New York dans un mode plus économique. Il doit notamment prononcer un discours mardi après-midi devant la Foreign Policy Association. Un discours dans lequel il devrait particulièrement vanter les vertus du Plan Nord.

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