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Ecosse : à un mois du référendum, le camp du oui en appelle à l'histoire

Ecosse : à un mois du référendum, le camp du oui en appelle à l'histoire

A un mois du référendum qui décidera de leur sort, les indépendantistes ont choisi lundi d'en appeler symboliquement à l'histoire en se réunissant dans la ville où a été signée l'indépendance de l'Ecosse en 1320, un choix de lieu raillé par le camp du non.

C'est à Arbroath, sur la côte orientale, que le Premier ministre et chef du parti séparatiste écossais Alex Salmond a choisi d'organiser le dernier conseil des ministres avant le vote du 18 septembre.

"Nous sommes toujours les outsiders, nous sommes toujours derrière, nous avons encore du chemin à faire mais nous sommes en train de gagner cette campagne et nous espérons gagner ce référendum", a déclaré à la BBC Alex Salmond, à Arbroath.

Selon le Financial Times qui a fait la synthèse de tous les sondages, au 15 août, 50% des quatre millions d'électeurs voteraient pour rester sous pavillon de l'Union Jack, contre 37% qui seraient pour l'indépendance et 12% toujours indécis.

Ces données montrent qu'il y a moins d'indécis (-4 points) et que le camp du maintien au sein du Royaume-Uni conforte son avance (+4 points) devant les indépendantistes (+1 point).

Alex Salmond a aussi affirmé que l'opposition actuelle de Londres à ce qu'une Ecosse indépendante conserve la livre sterling n'était qu'un argument pour inciter les Ecossais à voter non.

Selon lui, cette position changera en cas de victoire effective du oui.

"Ce que dit aujourd'hui (le gouvernement britannique) et ce qu'il dira au lendemain d'une victoire du oui au référendum sont deux choses complètement différentes", a-t-il ajouté, insitant sur le fait que le maintien de la livre sterling était "la meilleure option pour l'Ecosse".

Dans le camp adverse, le député travailliste écossais Douglas Alexander a lancé à Glasgow l'étape finale de la campagne de "Better Together" en ironisant sur le choix d'Alex Salmond de jouer une carte historique plutôt que de répondre aux questions qui fâchent.

"Ce que les gens veulent ce n'est pas tant une nouvelle déclaration d'Arbroath mais une déclaration qui contienne des réponses sur la question de la monnaie, sur l'Europe, sur la façon dont ils vont faire face aux coûts supplémentaires et aux conséquences de l'indépendance", a-t-il dit.

La déclaration d'Arbroath rédigée en latin le 6 avril 1320 avait été envoyée au Pape Jean XXII.

La nouvelle déclaration d'Arbroath d'Alex Salmond s'engage à protéger le service de santé publique (NHS) de toute privatisation et à créer une société plus juste en cas d'indépendance.

mc/dh/sym

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