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Chute du nombre de Japonais en Chine sur fond de relations exécrables

Chute du nombre de Japonais en Chine sur fond de relations exécrables

Le nombre de Japonais vivant en Chine a chuté de plus de 10% en 2013, selon des statistiques officielles, alors que les relations entre les deux pays sont exécrables depuis l'automne 2012 en raison de différends territoriaux et de querelles liées à l'Histoire.

Ils étaient 135.078 Nippons à résider dans l'Empire du milieu à fin octobre 2013, soit 10,19% de moins qu'un an plus tôt.

Ce recul intervient après une série de hausses successives ces dernières années, la Chine étant un partenaire économique crucial pour Tokyo.

Les Japonais y souffriraient d'une "dégradation de l'image du Japon parmi les étudiants chinois et les hommes d'affaires, du fait de relations diplomatiques" extrêmement tendues, a commenté auprès de l'AFP Shinichi Seki, un économiste de l'Institut de recherche du Japon.

"En outre, nous assistons à une aggravation des conditions de vie en Chine", a-t-il souligné, évoquant en particulier la pollution atmosphérique endémique dans les grandes métropoles du pays.

Depuis bientôt deux ans, Pékin et Tokyo sont à couteaux tirés autour de la souveraineté des îles Senkaku en mer de Chine orientale: Tokyo les administre mais Pékin les revendique sous le nom de Diaoyu.

Lorsque le Japon a nationalisé trois de ces îles en septembre 2012, des manifestations antijaponaises parfois violentes se sont déroulées dans de nombreuses villes chinoises, et, depuis lors, Pékin envoie régulièrement des navires dans les parages. Le chassé-croisé régulier des embarcations de garde-côtes des deux pays fait craindre un éventuel incident armé.

La Chine, victime du militarisme nippon dans la première moitié du XXe siècle, reproche par ailleurs à son voisin de ne pas s'être assez excusé pour les exactions de ses soldats pendant la guerre.

Ces récriminations ont encore été formulées récemment, à l'occasion de la visite vendredi dernier de trois ministres et de 80 parlementaires japonais au controversé sanctuaire Yasukuni de Tokyo, où sont honorés 2,5 millions de soldats morts pour le Japon, dont 14 criminels de guerre jugés par les Alliés.

Malgré leur arrivée au pouvoir à peu près au moment fin 2012, le Premier ministre de droite japonais Shinzo Abe et le président chinois Xi Jinping ne se sont jamais rencontrés dans le cadre d'un sommet bilatéral, même si M. Abe appelle régulièrement à un sommet avec le dirigeant chinois.

hih/anb/kap/abk

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