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Le pape rencontre des enfants handicapés et prie devant "un jardin d'enfants avortés"

Le pape rencontre des enfants handicapés et prie devant "un jardin d'enfants avortés"

Le pape François a rencontré samedi des enfants handicapés abandonnés et s'est arrêté pour prier devant un "jardin des enfants avortés", dans deux gestes de valeur symbolique sociale et religieuse, lors d'une visite dans un vaste centre caritatif sud-coréen.

En accueillant François dans la "House of hope" (maison de l'espoir) de Kkhottongnae, à une centaine de kilomètres de Séoul, l'évêque du diocèse de Cheongju, Gabriel Chang Bong-hun, a souligné que les enfants hébergés "ont la souffrance d'avoir été abandonnés deux fois".

"Abandonnés par leurs parents parce qu'ils étaient handicapés, et puis abandonnés parce qu'ils n'ont pas été adoptés: dans la société coréenne, on hésite encore à adopter des enfants handicapés", a-t-il remarqué.

"Vive Jesus, el Senor", chantaient les soeurs et les moines en battant des mains --un chant du "Renouveau charismatique" que le cardinal argentin Jorge Bergoglio aimait particulièrement-- quand le pape est apparu dans la salle devant les enfants et adultes en fauteuil roulant. Une couronne de fleurs lui a été mise autour du cou.

Des enfants handicapés ont exécuté une chorégraphie devant lui. Et, avec délicatesse et prenant son temps, devant le personnel très ému, il a caressé la tête, embrassé et béni chacun des enfants, des bébés et aussi des adultes rassemblés.

Beaucoup de soeurs et de religieux prenaient des photos et faisaient parfois des selfies avec lui. "I love you", affirmait une soeur en saluant avec effusion le pape.

François s'est ensuite arrêté, en présence d'une délégation de militants catholiques "pro-vie", devant un vaste carré sur lequel un millier environ de croix blanches étaient plantées, pour rappeler autant de grossesses interrompues.

L'Eglise catholique dénonce régulièrement le grand nombre des avortements en Corée du Sud, un thème qui tient aussi à coeur au pape qui dénonce "la culture du déchet" et "la culture de la mort".

Après avoir célébré le matin à Séoul la messe de béatification de 124 martyrs des premiers temps du christianisme, François avait tenu à se rendre dans cette "House of hope", fondée dans les années 70 par le père John Oh Woong Jin, du mouvement du Renouveau Charismatique.

Ce religieux avait commencé à accueillir des sans-abri, en fondant une maison pour eux. Aujourd'hui le complexe comprend des hôpitaux, des centres d'accueil, une petite université, et un centre pour les personnes abandonnées de tous âges, tous très modernes.

Ce prêtre et son centre sont extrêmement connus, beaucoup de Coréens catholiques ayant contribué au financement de ses projets caritatifs. Il y a quelques années, des soupçons d'irrégularités financières ont entaché sa popularité, mais les enquêtes ont été classées, et le travail du centre est apprécié.

Bien avant l'arrivée de François, sur les routes de cette colline verdoyante, des files ininterrompues de milliers de laïcs venus en groupe ou en famille, de religieux, de religieuses, de prêtres, attestaient de l'engouement populaire pour la venue du pape.

Des écrans géants avaient été installés ici et là par Samsung pour permettre aux nombreux fidèles de suivre la rencontre.

Situé sur la "colline aux fleurs", ce centre pastoral et caritatif est un lieu emblêmatique d'une Eglise coréenne fervente et efficace dans le travail social.

jlv/gab/ros

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