Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Irak: dates-clés des huit années au pouvoir de Maliki

Irak: dates-clés des huit années au pouvoir de Maliki

Rappel des dates-clés des huit années au pouvoir du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, qui a finalement renoncé à briguer un 3e mandat.

- 22 avr 2006: Le chiite Nouri al-Maliki est chargé de former un gouvernement par le Kurde Jalal Talabani, réélu à la présidence. Il succède à Ibrahim Jaafari, contesté par les Arabes sunnites et les Kurdes.

- 21 mai: gouvernement d'union largement dominé par l'Alliance unifiée irakienne (AUI), bloc chiite conservateur, qui avait remporté les législatives de fin 2005.

- 11 oct: Adoption de la loi créant un Etat fédéral en dépit des critiques des sunnites, qui craignent d'être isolés, leurs régions --essentiellement dans l'Ouest-- étant largement désertiques et privées de pétrole.

C'est en 2006 que débutent des violences interconfessionnelles entre chiites et sunnites, déclenchées par le dynamitage le 22 février d'un mausolée chiite à Samarra (nord). Le conflit fera des dizaines de milliers de morts jusqu'en 2008.

- 14 août 2007: Plus de 400 morts dans des attentats, les plus meurtriers depuis le renversement de Saddam Hussein en 2003, dans la province de Ninive (nord). Ces attentats, imputés à la branche irakienne d'Al-Qaïda, déciment des familles entières de la minorité kurdophone des Yazidis.

- 7 mars 2010: Législatives marquées par le confessionnalisme. Les chiites votent pour la liste de l'Etat de droit de Maliki et l'Alliance nationale irakienne (ANI), les sunnites se prononcent pour la liste laïque Iraqiya de l'ex-Premier ministre Iyad Allawi.

En novembre, accord sur un partage du pouvoir incluant Kurdes, sunnites et chiites. Talabani est réélu président et Maliki reconduit comme Premier ministre.

- 3 fév 2011: Début d'une contestation populaire contre l'impéritie du gouvernement.

- 18 déc: Les derniers soldats américains quittent l'Irak, marquant la fin de près de neuf ans d'occupation.

- 19 déc: un mandat d'arrêt pour complot est lancé contre le vice-président sunnite Tarek al-Hachémi, qui se réfugie au Kurdistan (nord). Le bloc Iraqiya dénonce une "dictature" de Maliki. Le pays plonge dans une grave crise politique.

- Début sept 2012: Inauguration à Kirkouk, que se disputent le gouvernement et la région autonome du Kurdistan, d'un QG de l'armée, envenimant leurs relations. Bagdad et Erbil s'affrontent notamment sur le dossier de l'exploitation des hydrocarbures.

- 23 déc: Début d'importantes manifestations, notamment dans le bastion sunnite d'Al-Anbar (ouest), pour réclamer le départ de Maliki, accusé d'accaparer le pouvoir et de marginaliser les sunnites.

- 23 avr 2013: Début d'une nouvelle vague de violences, après un assaut des forces de sécurité contre un campement de manifestants sunnites dans le Nord.

Selon l'ONG Iraq Body Count, l'année 2013 est la plus meurtrière depuis cinq ans (9.475 civils tués). La flambée de violences a été alimentée par le mécontentement de la minorité sunnite et le conflit en Syrie voisine.

- 2-4 jan 2014: Des jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et des membres de tribus hostiles au gouvernement prennent le contrôle de Fallouja et de quartiers de Ramadi (Al-Anbar).

- 9 juin: Début de l'offensive fulgurante des jihadistes sunnites de l'EIIL, devenu l'Etat islamique (EI). Depuis, les insurgés contrôlent des pans entiers du territoire.

- 11 août: Le président Fouad Massoum charge le chiite Haïdar al-Abadi de former un nouveau gouvernement, au grand dam de Maliki qui ne cachait pas sa volonté de briguer un 3e mandat après les élections d'avril où son bloc était arrivé en tête.

- 14 août: Maliki cède le pouvoir sous la pression notamment de ses anciens alliés américain et iranien. Washington salue "un grand pas en avant". Le représentant spécial de l'ONU évoque un "pas historique" pour l'Irak.

acm/vl

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.