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Ebola: troisième décès dans un hôpital religieux espagnol au Liberia

Ebola: troisième décès dans un hôpital religieux espagnol au Liberia

Un troisième membre de l'hôpital de Monrovia où travaillait le prêtre espagnol premier rapatrié européen infecté par Ebola, est décédé dans la nuit de dimanche à lundi, a affirmé l'ordre religieux dont dépend ce centre, admettant un "relâchement" dans les mesures de sécurité observées.

"L'ordre hospitalier de Saint-Jean de Dieu annonce la triste nouvelle de la mort de frère de Saint-Jean de Dieux George Combey, la nuit dernière" des suites du virus Ebola, a déclaré lundi cet ordre religieux espagnol dans un communiqué.

Ce Ghanéen, arrivé il y a trois ans au Liberia, est le troisième membre décédé de cet ordre catholique après avoir contracté le virus de la fièvre hémorragique Ebola, à la suite de la mort du directeur du centre Patrick Nshamdze, le 2 août et celle de la religieuse congolaise Chantal Pascaline samedi.

Au total, six personnes avaient été isolées dans cet hôpital où ils travaillaient, après la mort du directeur du centre.

Parmi elles, le prêtre Miguel Pajares, âgé de 75 ans, a été rapatrié jeudi en Espagne.

Il a été transféré dans un hôpital à Madrid avec la religieuse éspagnole Juliana Bonoha, qui travaillait avec lui dans cet hôpital de la capitale libérienne, mais pour laquelle les examens médicaux n'ont pour l'heure par révélé la présence du virus.

Le prêtre George Combey est décédé dans un autre hôpital de Monrovia. Il y avait été transporté samedi avec la religieuse guinéenne Paciencia Melgar, qui travaillait dans l'hôpital Saint-Joseph et a été infectée par le virus. Elle est "dans un état de santé préoccupant", selon cet ordre.

Interrogée sur les raisons de cette situation et de l'infection de George Combey, l'ONG Juan Ciudad, qui dépend de l'ordre religieux, a reconnu que toutes les mesures de sécurité n'avaient pas été prises.

"On redoute que comme les tests sur Patrick (ndlr: Patrick Nshamdze) ont été négatifs, beaucoup se sont relâchés. Ils n'ont certainement pas continué à prendre les mêmes mesures de sécurité stricte, comme ne pas le toucher etc, parce qu'ils s'occupaient de lui", a affirmé à l'AFP la responsable de la communication de Juan Ciudad, Adriana Castro.

"Il est probable que le père Pajares a également été infecté comme ça et l'a propagé ensuite à ceux qui étaient dans l'hôpital", a-t-elle ajouté. "Jusqu'à ce qu'ils sachent qu'ils étaient positifs (au virus) ils n'ont pas pris de précautions", a-t-elle poursuivi.

Selon des lettres publiées par le journal El Mundo dimanche, le prêtre Miguel Pajares a écrit le 9 juillet à des proches: "Nous avons eu le premier cas de mort due à Ebola dans notre hôpital".

Et le 14 juillet: "Vous allez croire que je mens, mais il nous manque le plus élémentaire pour la prévention: des gants, des vêtements hermétiques, des masques, du désinfectant, etc".

Pour sa part, interrogé sur les mesures sanitaires, un porte-parole en Espagne de l'organisation Médecins sans Frontières qui gère en partie l'hôpital Elwa de Monrovia où sont traités les cas d'Ebola, a affirmé que "depuis le début de l'épidémie, des mesures de protection strictes ont été prises".

"Il n'y a eu aucun personnel de MSF infecté" par le virus Ebola, a-t-il ajouté.

L'Organisation mondiale de la Santé souligne qu'en raison de "symptômes initiaux qui peuvent être non spécifiques" pour le virus d'Ebola, les personnels soignants qui sont en contact proche avec des patients potentiellement malades (moins d'un mètre) doivent "porter des protections du visage, une combinaison à manche longue et des gants", dans certains cas stériles.

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