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Prostitution à Zurich : de la rue aux « sexbox »

Prostitution à Zurich : de la rue aux « sexbox »
A picture taken on October 19, 2013 shows a prostitute near the Matabiau railway station in Toulouse, southwestern France. AFP PHOTO / REMY GABALDA (Photo credit should read REMY GABALDA/AFP/Getty Images)
REMY GABALDA via Getty Images
A picture taken on October 19, 2013 shows a prostitute near the Matabiau railway station in Toulouse, southwestern France. AFP PHOTO / REMY GABALDA (Photo credit should read REMY GABALDA/AFP/Getty Images)

Zurich a pris le pari audacieux d'installer des sexbox en banlieue de la ville suisse afin de régler les problèmes liés à la prostitution de rue. Un an plus tard, qu'en est-il?

Un reportage de Ginette Lamarche

à Désautels le dimanche

Une dizaine de petits garages en bois, regroupés autour d'un circuit asphalté, ont été érigés l'an dernier en banlieue de Zurich. Les sexbox permettent aux prostituées de rencontrer leurs clients en automobile dans un lieu sécuritaire et réglementé.

En fait, la Ville de Zurich a mis sur pied ce programme pour régler, de façon bien helvétique, les problèmes de violence et de nuisance engendrés par la prostitution de rue dans un quartier du centre-ville.

La Ville a ainsi « nettoyé » l'artère de Sihlquai, envahie par les prostituées et leurs clients en voiture. On y venait de toute la Suisse, voire de France, pour s'offrir les services des travailleuses du sexe, pour la plupart originaires des pays de l'Est.

« On a voulu créer un site qui soit réservé à la prostitution de rue et qui soit contrôlé par la Ville », explique Michael Herzig, responsable du programme des sexbox pour la municipalité de Zurich.

Le circuit des sexbox est le seul endroit à Zurich où les prostituées peuvent attendre des clients en voiture.

Après un an, le programme a démontré son efficacité, soutient Michael Herzig.

« Le grand avantage par rapport à la zone de prostituées qu'on avait avant, c'est que pour les prostituées, c'est mieux qu'elles puissent rester sur place », explique-t-il.

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Plus de sécurité, mais moins de clients

Dans la zone des sexbox, les prostituées ont accès à une batterie de services, notamment ceux d'une infirmière et d'une travailleuse sociale. Les travailleuses du sexe peuvent y prendre une douche, obtenir des préservatifs et même de l'aide si un client devient menaçant.

Bref, c'est un endroit où les clients et les prostituées doivent montrer patte blanche.

« On est bien loin du sexe romantique », explique Regula Rother, de la Stadtmission de Zurich, un groupe communautaire qui vient en aide aux prostituées dans le besoin.