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Neuf bébés découverts en Thaïlande: enquête sur un possible trafic d'êtres humains

Neuf bébés découverts en Thaïlande: enquête sur un possible trafic d'êtres humains

La police thaïlandaise a indiqué vendredi enquêter sur un possible trafic d'êtres humains après la découverte dans un appartement de Bangkok de neuf bébés qui seraient nés de mères porteuses et du même père japonais qui a quitté le pays.

Les services sociaux thaïlandais et la police avaient découvert mardi dans un immeuble de l'est de la capitale les neufs bébés, neuf femmes s'occupant d'eux, et une dixième femme enceinte qui a ensuite indiqué être une mère porteuse, selon la police.

Les nourrices ont indiqué à la police être payées 10.000 bahts (230 euros) par mois pour s'occuper d'eux.

Dès le début de l'affaire, un avocat s'est signalé à la police, assurant qu'un de ses clients, un riche Japonais, était le père de tous les enfants.

"Nous pensons que les neuf bébés ont le même père, ce Japonais", a déclaré vendredi un responsable de la police sous couvert de l'anonymat. "Ils sont nés par l'intermédiaire de gestation pour autrui", a-t-il ajouté.

L'affaire concernerait en fait quatorze bébés, mais cinq "ont déjà été emmenés hors du pays, il en reste neuf", a ajouté le colonel Pakphum Poolsiripoka, membre de l'équipe d'enquêteurs, précisant que le Japonais en question avait moins de 30 ans.

"Nous enquêtons pour savoir s'il y a trafic d'êtres humains ou violations des règles du Conseil des médecins" qui notamment interdit la gestation pour autrui commerciale, a-t-il ajouté.

Le général Suwichpol Imjairach, de la police de l'immigration de l'aéroport Suvarnabhumi de Bangkok, a de son côté indiqué que l'homme avait quitté la Thaïlande jeudi sur un vol à destination de Macau. Depuis 2010, il a effectué 41 voyages dans le royaume, repartant souvent vers Hong Kong ou Macau, a-t-il ajouté.

Cette affaire intervient alors que l'histoire d'une mère porteuse thaïlandaise, qui a accusé un couple australien pour lequel elle avait porté des jumeaux de lui avoir laissé le garçon trisomique appelé Gammy et d'avoir emmené sa soeur bien portante, a eu ces derniers jours un retentissement international.

De nombreux couples étrangers viennent en Thaïlande pour utiliser les services de cliniques de fécondation in vitro et des mères porteuses, même si les autorités insistent ces derniers jours sur le fait que la gestation pour autrui contre de l'argent n'est pas autorisée.

Malgré tout, une nouvelle loi est en préparation. Elle prévoit notamment dix ans de prison pour les infractions à l'interdiction de gestation pour autrui commerciale.

En 2011, quatorze Vietnamiennes dont sept enceintes, retenues à Bangkok, leur passeport confisqué, avaient été libérées d'un trafic sordide de mères porteuses. Les bébés étaient "commandés" par des couples sans enfants à une société qui proposait un catalogue de "modèles" en ligne.

ask-ju/abd/pt

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