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La situation en Irak "proche de la catastrophe humanitaire" (Maison Blanche)

La situation en Irak "proche de la catastrophe humanitaire" (Maison Blanche)

La Maison Blanche a condamné jeudi la dernière offensive des jihadistes dans le nord de l'Irak, dénonçant une situation "proche de la catastrophe humanitaire", alors que le président Barack Obama pourrait annoncer des frappes aériennes ou des largages d'aide humanitaire.

"Nous travaillons de manière intensive avec le gouvernement irakien pour l'aider à faire face à la situation humanitaire", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest. Les actions des jihadistes "ont exacerbé une crise humanitaire déjà critique et la situation est proche de la catastrophe humanitaire", a-t-il ajouté.

Un responsable du Pentagone a de son côté assuré à l'AFP que Washington "travaille rapidement et directement avec les autorités de Bagdad et d'Erbil (au Kurdistan irakien, ndlr) pour coordonner les largages menés par les Irakiens aux personnes qui en ont besoin".

Mais tout comme le porte-parole de la Maison Blanche, ce responsable, qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat, a refusé d'évoquer une éventuelle mobilisation de l'aviation américaine pour répondre à cette crise humanitaire.

"Nous sommes en contact permanent avec eux (les Irakiens) pour réfléchir aux façons d'apporter une aide supplémentaire", a encore expliqué le responsable du Pentagone.

Selon le New York Times, le président américain a étudié jeudi avec ses conseillers la possibilité de frappes aériennes ou de parachutages de vivres et de médicaments pour venir au secours de dizaines de milliers d'Irakiens menacés de mort par des jihadistes ultra-radicaux.

Une décision est "imminente, tout cela pourrait aller très vite", a indiqué un haut responsable américain cité par le quotidien.

"Nous sommes particulièrement préoccupés par la situation sur une montagne près de Sinjar où des milliers de Yazidis sont coincés depuis deux jours maintenant, sans eau et sans nourriture", a souligné le porte-parole de l'exécutif américain.

"Ils ont fui les persécutions et les forces de l'Etat islamique les empêchent de quitter cette montagne et menacent de les tuer", a poursuivi M. Earnest, qui a par ailleurs dénoncé la persécution de chrétiens "en raison de leurs croyances religieuses".

Interrogé sur une éventuelle intervention américaine sur des bases humanitaires, il est resté évasif tout en soulignant que cela avait déjà été fait dans d'autres conflits.

"Dans le passé, le président a décidé d'intervenir militairement, parfois en coordination avec nos alliés, pour protéger des populations civiles innocentes et vulnérables d'un massacre ou d'une autre situation humanitaire grave", a-t-il déclaré, citant l'exemple de la Libye.

"Nous évaluons les circonstances au cas par cas. Chaque situation est différente", a-t-il ajouté.

Deux ans et demi après le retrait des soldats américains du pays, les Etats-Unis ont catégoriquement exclu d'envoyer des troupes au sol pour épauler l'armée irakienne. Mais Washington a envoyé des conseillers militaires, promis d'accélérer ses livraisons d'armes et a laissé ouverte la possibilité de frappes aériennes.

A la demande de la France, les 15 pays membres du Conseil de sécurité vont tenir des consultations à huis clos sur le sujet à New York à partir de 17H30 locales (21H30 GMT), selon des diplomates.

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