Quatre policiers brésiliens de proximité, en poste dans une favela de la zone nord de Rio, ont été arrêtés mercredi, accusés du viol de trois habitantes, et risquent d'être expulsés de la police, a annoncé la police militaire.
L'inspecteur général de la police militaire (PM, chargée du maintien de l'ordre au Brésil), le colonel Sidney Camargo, a déclaré à la presse que les policiers "ont été reconnus par les victimes".
"La PM est indignée et prendra toutes les mesures pour éclaircir ce crime. Les policiers devront être expulsés", si l'enquête confirme qu'ils sont coupables, a souligné le responsable policier à la chaîne de TV Globo news.
Selon lui, l'un des quatre policiers arrêtés, qui travaillaient dans l'Unité de police pacificatrice (UPP) de la favela de Jacarezinho, était présent mais n'a pas pris part au viol. Il a servi de témoin à l'enquête mais restera détenu avec les trois autres au Bataillon spécial pour prisonniers (BEP) le temps de l'enquête.
Les trois victimes avaient porté plainte mardi contre six policiers et ont été soumises à des examens médicaux.
Le colonel Camargo a précisé que deux autres policiers étaient détenus "administrativement" pour le moment. Il a "déploré" ce "crime barbare" et prévenu que "les mesures adoptées contre les coupables seront rigoureuses".
Le gouvernement de Rio a lancé en 2008 une campagne de sécurisation qui visait la Coupe du monde de football (12 juin-13 juillet) et les jeux Olympiques en 2016. Il a créé des UPP dans les favelas mais le ressentiment envers la police est très vif dans nombre des favelas "pacifiées" de Rio où surviennent des bavures policières.
Actuellement, 39 UPP comptant plus de 9.000 policiers surveillent 253 favelas où vivent plus de 1,5 million de personnes, selon les autorités.
Un rapport de Human Rights Watch (HRW) diffusé fin juillet recense notamment 64 cas de torture pratiqués par des policiers depuis 2010 dans tout le pays.
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