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Un militaire américain tué par un Afghan dans un complexe à Kaboul

Un militaire américain tué par un Afghan dans un complexe à Kaboul

Un militaire américain a été tué mardi dans un complexe militaire dédié à la formation, près de Kaboul, par un homme portant l'uniforme afghan, qui a aussi blessé plusieurs soldats afghans et de l'Otan, dont un général allemand.

Selon les médias américains New York Times et NBC, le militaire serait un général américain. Si cette information était confirmée, il s'agirait de la victime la plus gradée depuis le début de l'intervention de la coalition internationale en Afghanistan en 2001.

Selon un responsable américain, qui n'a pas souhaité être identifié, "un Américain a été tué et 15 autres ont été blessés", et certains blessés ont été gravement touchés car le tireur était à proximité immédiate de ses victimes lorsqu'il a fait feu.

La présidence afghane a confirmé la mort d'un "officier étranger" mardi soir dans un communiqué, en condamnant "dans les termes les plus forts cette attaque" des "ennemis" de l'Afghanistan.

Mais le grade du militaire décédé n'a pas été confirmé.

"Un individu portant un uniforme militaire a ouvert le feu sur des officiers de l'armée afghane et leurs collègues étrangers, un officier étranger a été tué et un certain nombre d'officiers afghans et étrangers ont été blessés", précise le communiqué de la présidence.

Et selon l'armée allemande, un général de brigade allemand figure parmi les blessés. Les jours de l'officier ne sont pas en danger, a précisé la Bundeswehr.

L'attaque a eu lieu vers 12h00 heure locale (07h30 GMT) dans un complexe du ministère afghan de la Défense dédié à la formation militaire, l'Université de la Défense Maréchal Fahim. C'est dans ce complexe que se situe l'Afghan National Army Officers Academy (ANAOA) qui forme les officiers de l'armée afghane avec l'aide de conseillers de la force de l'Otan.

L'armée britannique a aidé les Afghans à mettre en place cette académie sur le modèle de la célèbre académie militaire de Sandhurst en Grande-Bretagne.

Le ministère britannique de la Défense a seulement indiqué qu'une enquête était en cours sur cette fusillade.

La force internationale de l'Otan en Afghanistan (Isaf) a également confirmé la fusillade et la mort d'un de ses soldats, sans en révéler la nationalité, ni le grade.

Le porte-parole du ministère afghan de la Défense, Mohammad Zahir Azimi, a précisé sur Twitter qu'un "terroriste portant l'uniforme afghan (avait) ouvert le feu sur des officiers de l'armée afghane et leur collègues étrangers, blessant plusieurs personnes".

"Le ministère de la Défense condamne fermement cette attaque. L'assaillant a été tué par l'armée afghane", a-t-il ajouté.

Plusieurs attaques meurtrières de soldats ou de policiers afghans contre les soldats de l'Otan qui les encadrent et les forment depuis la chute du régime taliban fin 2001 ont eu lieu ces dernières années. Elles ont toutefois été plus rares ces derniers mois.

En février dernier, deux Afghans portant des uniformes militaires ont tué deux soldats américains dans la province de Kapisa, dans l'est de l'Afghanistan.

Ces attaques nourrissent une forte méfiance entre les forces afghanes et l'Isaf et ont poussé cette dernière à intégrer des soldats supplémentaires chargés d'empêcher ces attaques pendant les opérations communes.

L'Isaf, majoritairement composée de soldats américains, doit se retirer du pays à la fin de l'année. Après cette échéance, une force résiduelle d'environ 10.000 soldats américains pourrait y rester pour épauler le gouvernement afghan, menacé par la rébellion des talibans, si Kaboul signe un accord de sécurité avec Washington.

Parallèlement des responsables afghans ont accusé mardi l'Isaf d'avoir tué quatre civils lors d'une frappe aérienne dans la province d'Hérat (ouest).

"Après des tirs de roquettes sur la base aérienne de Shindand, un avion a effectué des frappes vers la zone d'où provenaient les tirs", a dit à l'AFP le vice-gouverneur d'Hérat Asiludin Jami.

"Un homme, une femme, un enfant et un adolescent ont été tués. Ils étaient tous civils", a-t-il ajouté.

L'Isaf a indiqué dans un communiqué qu'elle prenait au sérieux toutes les accusations concernant des victimes civiles et qu'elle examinait les faits concernant cet incident.

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