L'opérateur de télécoms américain T-Mobile US, convoité par le japonais Softbank, s'apprête à rejeter l'offre de rachat du groupe français Free (Iliad), rapportent mardi le Wall Street Journal (WSJ) et le Financial Times, citant des sources proches du dossier.
Iliad a annoncé la semaine dernière avoir soumis au conseil d'administration de T-Mobile US une offre de prise de contrôle. Le groupe français veut racheter la participation de 56,6% détenue par le groupe allemand Deutsche Telekom, pour 15 milliards de dollars.
T-Mobile US a refusé l'accès à ses livres de comptes au groupe de Xavier Niel, estimant le prix de l'offre "bas", écrit mardi le WSJ sur son site internet. Il n'y a pas eu de "dialogue productif" entre les deux parties, a-t-il relevé.
Le FT rapporte pour sa part que Deutsche Telekom estime que l'offre d'Iliad (33 dollars par action) est de 7 dollars par action inférieure à la proposition officieuse mise sur la table par Softbank.
Le rejet imminent de l'offre française est aussi dû au fait que les discussions entre T-Mobile US et Softbank sont "très avancées", ajoute le FT.
La société nippone veut fusionner sa filiale américaine Sprint, troisième opérateur américain, avec T-Mobile US, le numéro quatre.
Mais d'après le WSJ, Iliad n'est pas prêt à jeter l'éponge et n'exclurait pas d'augmenter son offre.
Contacté par l'AFP, T-Mobile US n'a pas confirmé ces informations. Iliad de son côté s'est refusé à tout commentaire.
Si l'opération franco-américaine rencontrerait moins d'embûches règlementaires qu'un mariage entre T-Mobile et US-Sprint, elle est néanmoins jugée ambitieuse par les analystes qui craignent que l'opérateur français n'ait les yeux plus gros que le ventre.
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