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Sierra Leone: un ex-ministre pleure sa famille décimée par Ebola

Sierra Leone: un ex-ministre pleure sa famille décimée par Ebola

Un ex-ministre sierra-léonais, Lansana Nyallah, a rapporté mardi avoir perdu neuf membres de sa famille dans l'actuelle épidémie d'Ebola, une fièvre hémorragique due à un virus hautement contagieux qui a fait près de 900 morts en Afrique de l'Ouest.

"Neuf membres de ma famille, dont des frères et soeurs, sont aujourd'hui morts du virus" Ebola à Daru, une localité de l'est du pays, région la plus touchée par l'épidémie, a déclaré M. Nyallah, qui fut vice-ministre de l'Education pendant plusieurs années et a quitté le gouvernement en 2013.

"L'un d'eux était un imam et également un journaliste de radio travaillant pour une station communautaire à Daru", a-t-il précisé. "Notre maison est aujourd'hui vide, plus personne n'y vit", a affirmé M. Nyallah, s'exprimant sur l'antenne de la radiotélévision publique sierra-léonaise SLBC.

Il s'est présenté comme "une preuve vivante" de l'existence d'Ebola, dont certains contestent encore la présence en Afrique de l'Ouest, confrontée pour la première fois à cette flambée contrairement à l'Afrique centrale, où le virus est apparu en 1976.

Selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), l'épidémie a fait 887 morts sur 1.603 cas (confirmés, suspects ou probables): 358 en Guinée, 273 en Sierra Leone, 255 au Liberia et un au Nigeria.

Dans certaines zones forestières des régions affectées, aux confins de la Sierra Leone, du Liberia et de la Guinée, des habitants soutiennent que le virus y a été introduit délibérément par des étrangers ou est une invention des Occidentaux pour les dominer.

Le virus Ebola se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d'animaux infectés. La fièvre qu'il provoque se manifeste notamment par des hémorragies, des vomissements et des diarrhées.

Il n'y a ni vaccin ni traitement mais les chances de survie augmentent pour les malades s'ils sont hydratés.

D'après des experts, les croyances traditionnelles encore très ancrées dans de nombreux villages favorisent la propagation du virus.

Les rituels funéraires notamment, où les parents et amis sont en contact direct avec le corps du défunt, jouent un rôle important dans la transmission.

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