Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Gaza : le chef de la diplomatie palestinienne veut traduire des responsables israéliens devant la CPI

Gaza : le chef de la diplomatie palestinienne veut traduire des responsables israéliens devant la CPI

Le ministre palestinien des Affaires étrangères Ryad al-Malki a réitéré à La Haye la volonté palestinienne de voir poursuivre des responsables israéliens devant la Cour pénale internationale (CPI) et s'est dit confiant quant au respect du dernier cessez-le-feu en date dans la bande de Gaza.

M. Malki a rencontré le procureur de la CPI, la Gambienne Fatou Bensouda, pour discuter des conditions d'accès au statut d'Etat partie à la CPI, en vue de l'ouverture d'une enquête sur le conflit israélo-palestinien.

"Israël ne nous laisse pas d'autre option", a-t-il dit, accusant les Israéliens d'"atrocités": "nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour traîner en justice les responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité".

Israël avait entamé une offensive sur la bande de Gaza le 8 juillet dans le but de faire cesser les tirs de roquettes de l'organisation islamiste Hamas sur Israël et de démanteler le réseau de souterrains permettant aux Palestiniens de faire des incursions en Israël.

Plus de 1.900 personnes ont été tuées au total dans cette offensive, en grande majorité côté palestinien.

"Nous nous attendons à ce que le cessez-le-feu se poursuive 72 heures de plus (que les 72 heures décrétées, ndlr) et même au-delà", a d'autre part déclaré, au cours d'une conférence de presse, Ryad al-Malki à propos de cet arrêt des combats entré en vigueur mardi : "tout dépend du camp israélien et de son sérieux".

L'Autorité palestinienne avait demandé en 2009 à la CPI d'enquêter sur des crimes présumés commis par Israël, mais le procureur avait alors rappelé que seuls les Etats peuvent reconnaître la compétence de la Cour.

Or, le statut d'Etat observateur obtenu en novembre 2012 à l'ONU par la Palestine lui donne désormais accès aux organisations et conventions internationales.

Sous la pression de nombreux pays comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France, l'Autorité palestinienne n'a pas encore ratifié le Statut de Rome, traité fondateur de la CPI, qui siège à La Haye.

La signature du Statut de Rome doit en outre être encore approuvée par toutes les parties au sein de l'exécutif palestinien, dont le mouvement islamiste Hamas, a indiqué M. al-Malki.

Le ministre a affirmé que les Palestiniens assumeraient les conséquences d'une éventuelle enquête, à savoir que les deux camps en feraient l'objet, et non uniquement le camp israélien.

Fatou Bensouda, le procureur de la CPI, a confirmé dans un communiqué ne pas être compétente concernant les crimes présumés commis par Israël car l'Autorité palestinienne n'est pas Etat partie au Statut de Rome.

Elle a en outre assuré n'avoir reçu, à la suite de la reconnaissance de la Palestine en tant qu'Etat observateur, "aucun document officiel de la Palestine indiquant qu'elle accepte la juridiction de la CPI ou requérant que le procureur ouvre une enquête".

La réunion avait pour but de "préciser quels mécanismes s'offrent à un Etat en vue d'accepter la juridiction de la CPI", selon le procureur.

jhe/ndy/bds

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.