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Sommet Etats-Unis/Afrique: Kerry vante la démocratie et les droits de l'homme

Sommet Etats-Unis/Afrique: Kerry vante la démocratie et les droits de l'homme

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a vanté lundi les valeurs démocratiques et les droits de l'homme au premier jour d'un sommet sans précédent entre les Etats-Unis et l'Afrique centré sur la coopération économique.

Le président Barack Obama et son gouvernement accueillent pendant trois jours une quarantaine de chefs d'Etat et de gouvernement africains, dont plusieurs foulent le tapis rouge de Washington malgré de mauvais bilans en matière de droits de l'homme.

"Une société civile forte, le respect pour la démocratie, l'Etat de droit et les droits de l'homme, ce ne sont pas seulement des valeurs américaines, ce sont des valeurs universelles", a martelé le chef de la diplomatie américaine devant un parterre d'acteurs africains de la société civile.

Citant une nouvelle fois l'exemple de l'ancien président sud-africain Nelson Mandela, John Kerry a affirmé que la plupart des peuples d'Afrique étaient favorables à une limitation à deux mandats pour leurs dirigeants.

"Nous presserons les dirigeants de ne pas modifier les constitutions pour leurs bénéfices personnels ou politiques", a dit M. Kerry, sans désigner quelqu'un en particulier.

Il a rencontré le président de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila à qui il avait déjà demandé, en visite en mai à Kinshasa, de respecter la limite à deux mandats imposée par la loi fondamentale congolaise, dans la perspective des élections de 2016.

Mais le secrétaire d'Etat n'a pas évoqué les cas de la Guinée équatoriale, du Rwanda, de l'Ouganda, de l'Angola ou du Cameroun et de leurs indéboulonnables présidents Teodoro Obiang Nguema, Paul Kagame, Yoweri Museveni, Eduardo dos Santos et Paul Biya.

En revanche, il s'est entretenu avec le président burundais Pierre Nkurunziza devant qui il a plaidé pour le "respect de la loi, de l'appareil judiciaire, de l'armée et d'institutions qui protègent les citoyens".

Le chef de l'Etat burundais lui a répondu, en français, que son pays était en "post-conflit" et qu'il "savourait aujourd'hui les dividendes de la paix".

La communauté internationale et des organisations des droits de l'homme s'inquiètent depuis plusieurs mois d'une montée des tensions sur fond de violence politique et d'entraves aux libertés au Burundi, à l'approche du scrutin de 2015 dans ce pays des Grands Lacs sorti en 2006 de 13 ans de guerre civile.

Les tensions se cristallisent autour de la volonté prêtée au président Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005, de briguer un troisième mandat, bien que, selon ses opposants, la Constitution l'en empêche.

John Kerry a également promis que les Etats-Unis continueraient à défendre "la liberté de la presse, y compris pour des journalistes poursuivis pour terrorisme ou emprisonnés pour des raisons arbitraires".

Une allusion peut-être au sort en Egypte de journalistes de la télévision Al-Jazeera, dont l'Australien Peter Greste, condamnés à entre sept et dix ans de prison après avoir été déclarés coupables de soutenir les Frères musulmans.

L'Ethiopie aussi a inculpé sept blogueurs et trois journalistes pour "terrorisme".

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi n'est pas à Washington, mais le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn a fait le voyage. Les Etats-Unis et l'Ethiopie coopèrent pour la sécurité de la région, notamment en Somalie.

sct-nr/gde

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