Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Nouvelle rixe entre migrants africains à Calais

Nouvelle rixe entre migrants africains à Calais

Une nouvelle rixe a éclaté lundi soir à Calais (nord) entre migrants africains, provoquant l'intervention des forces antiémeutes (CRS) et faisant trois blessés légers, a-t-on appris de sources concordantes.

"Au moment de la distribution de repas, une centaine de Soudanais et d'Erythréens en sont venus aux mains et se sont caillassés de 19H30 à 21H00 environ quai de la Meuse, sur le bassin de la batellerie, en plein centre ville, derrière la mairie", ont indiqué des témoins à un correspondant de l'AFP.

Selon eux, l'affrontement a fait trois blessés légers.

Les CRS ont dû intervenir, faisant usage de gaz lacrymogène pour tenter de stopper l'échauffourée, a-t-on indiqué de source policière.

Des voitures qui passaient par là ont été caillassées, "même si, sans doute, elles n'étaient pas prises pour cibles", a précisé cette source, faisant état d'un nombre indéterminé d'interpellations.

La bagarre a commencé entre Soudanais et Erythréens pour une raison que l'on ignore et les deux camps "s'accusent mutuellement", a-t-on ajouté de même source.

Dans la nuit de dimanche à lundi, des affrontements avaient déjà opposé entre 100 et 150 migrants et fait 13 blessés légers.

La rixe avait éclaté dans la zone industrielle des Dunes, à proximité de l'usine Tioxide, squattée par plusieurs centaines de migrants et qui fait l'objet, tout comme un autre squat de la ville établi depuis le 12 juillet sur un ancien site de recyclage de métaux, d'une décision de justice ordonnant son évacuation.

Les autorités françaises ont en conséquence annoncé lundi l'arrivée de renforts de police pour sécuriser le port de Calais.

Environ 40 policiers y ont été affectés en complément des 80 déjà sur place afin d'"améliorer la protection et assurer une surveillance sur la totalité de la nuit, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent", a annoncé lundi le préfet, Denis Robin.

Cette mesure vise à endiguer "la pression migratoire extrêmement forte sur le port de Calais", a souligné le préfet qui redoute une baisse de "l'attractivité du port de Calais" et de l'activité économique.

L'arrivée de nouveaux migrants ces dernières semaines dans la cité portuaire, portant leur nombre à 1.200, voire 1.300, -soit une augmentation "de l'ordre de 50% en quelques mois", selon le préfet-, a conduit à un accroissement des violences entre chauffeurs routiers et migrants, et entre migrants eux-mêmes.

Selon les chiffres officiels, près de 7.500 clandestins, majoritairement africains, ont été interpellés depuis le début de l'année alors qu'ils tentaient d'embarquer clandestinement pour la Grande-Bretagne, considérée comme un Eldorado.

pm/asl/bds

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.