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Dette: l'Argentine va saisir l'autorité boursière américaine

Dette: l'Argentine va saisir l'autorité boursière américaine

L'Argentine, accusant de manoeuvres frauduleuses les fonds "vautours" auxquels elle est opposée dans un litige sur sa dette, va saisir l'autorité boursière américaine (SEC), a annoncé lundi le chef du gouvernement argentin Jorge Capitanich.

Déclaré en défaut de paiement partiel depuis mercredi après le blocage par la justice américaine d'un remboursement de sa dette extérieure, le pays sud-américain va également demander formellement la révocation du médiateur nommé dans cette affaire, le soupçonnant de partialité.

"Nous avons clairement observé des mécanismes d'utilisation d'information privilégiée et le +jeu à trois bandes+: c'est à dire, détenir des bons restructurés, des CDS (assurances sur défaut de paiement) et en plus un jugement", a déclaré M. Capitanich au sujet des fonds spéculatifs qui ont remporté une longue bataille judiciaire, faisant condamner l'Argentine à verser 1,3 milliard de dollars.

"Le juge (américain Thomas Griesa) a délégué aux fonds vautours la possibilité de concéder le stay (mesure suspensive du jugement), cela implique la perspective de manipuler le cours de valeurs boursières et d'avoir des informations privilégiées qui favorisent la volatilité des marchés pour générer des gains considérables".

Concrètement, c'est la Commission nationale des valeurs (CNV) d'Argentine qui va notifier l'organisme régulateur des opérations boursières aux Etats-Unis, la Securities and Exchange Commission (SEC).

Vendredi, le juge Griesa, en charge du dossier Argentine-fonds "vautours" depuis une décennie, a appelé les parties à poursuivre les discussions.

C'est seulement quand le litige sera résolu que Buenos Aires pourra reprendre les remboursements -actuellement suspendus- de sa dette à 93% des créanciers ayant consenti une restructuration de la dette et une décote d'environ 70%.

Des agents fiduciaires sont également dans le viseur de Buenos Aires, qui leur reproche de ne pas avoir versé aux créanciers les 539 millions de dollars versés par la Banque centrale d'Argentine mais bloqués à New York depuis le 26 juin, à l'origine du défaut de paiement.

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