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Osheaga 2014, samedi : Jack White en communion avec le public (PHOTOS)

Osheaga 2014 : Jack White en communion avec le public (PHOTOS)
US singer and guitarist Jack White performs on stage on the third day of the Eurockeennes' festival on July 1, 2012, in the French eastern city of Belfort. AFP PHOTO / SEBASTIEN BOZON (Photo credit should read SEBASTIEN BOZON/AFP/GettyImages)
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US singer and guitarist Jack White performs on stage on the third day of the Eurockeennes' festival on July 1, 2012, in the French eastern city of Belfort. AFP PHOTO / SEBASTIEN BOZON (Photo credit should read SEBASTIEN BOZON/AFP/GettyImages)

L’ex-chanteur des White Stripes, de retour en force avec un second album solo intitulé Lazaretto, a offert deux heures de pur rock en communion avec le public présent au festival Osheaga. Le cow-boy international ne pouvait que créer la surprise, les spectateurs n’ayant aucune idée de ce que l’artiste allait musicalement leur réserver. Vrai que ce maître du blues-rock possède un large répertoire, comprenant nombreuses chansons et projets.

Jack White est apparu vers 21h à la scène de la Rivière, sous trois prismes rectangulaires qui agissaient à titre de décor. Très simpliste dans sa présentation, le guitar hero américain avait mis tous ses œufs dans le même panier, la musique. Vêtu d’une chemise noire et d’un pantalon blanc, l’artiste a d’abord enchaîné quelques riffs de guitare avant de plonger complètement le public dans son univers. À en voir l’engouement des festivaliers, la soirée a réellement pris son envol lorsqu’il a interprété la «rentre-dedans» Fell in Love with a Girl, pièce popularisée par son défunt duo.

Le chanteur a attendu quelques minutes supplémentaires avant de s’adresser aux spectateurs, rembarquant de plus belle sur sa Fender Telecaster avec la puissante Lazaretto. «Yeah, Montréal! Comment ça va? Oh oui bébé, je suis là!», a-t-il finalement lancé. À peine le temps d’écouter la réponse de la foule que le rockeur agitait déjà sa tignasse noire sur les airs d’Hotel Yorba.

Nostalgie des White Stripes

Si Meg White n’est plus qu’un souvenir aux yeux des fans, et même aux yeux de Jack White avec qui elle n’est plus vraiment en contact, les White Stripes ont su renaître de leurs cendres ce samedi soir à Montréal. Rien ne réjouissait plus les spectateurs que d’entendre des classiques du duo, tels We’re Going to Be Friends ou The Hardest Button to Button. Il en était presque d’un sacrilège que de jouer ces morceaux sans la moitié féminine du duo.

La nostalgie du bonbon blanc et rouge se faisait sentir au parc Jean-Drapeau. Avouons-le, les derniers titres du chanteur étaient loin de susciter le même intérêt dans l’assistance.

Cela dit, il était impossible de regretter Meg White d’un point de vue technique; l’apport des cinq musiciens sur scène était grandiose, particulièrement celui de Daru Jones à la batterie. Chanson après chanson, Jack White et lui s’échangeaient de longs solos. La distorsion et les coups de cymbales étaient au rendez-vous. Les deux se tenaient parfaitement tête et leur cohésion n’a jamais été ébranlée durant la soirée. Que dire également du solo de thérémine livré par Fats Kaplin en fin de parcours? Admirable!

L’incontournable Seven Nation Army

Tout au long de sa prestation, la rock star a enchaîné différents titres de ses albums solos, particulièrement ceux de Lazaretto. La foule a entre autres pu apprécier Temporary Ground, Three Women et Would You Fight For My Love? qu’il a proposé après un court entracte.

Son rappel n’aurait pas été un vrai rappel s’il n’avait pas fourni l’hymne rock des années 2000, Seven Nation Army. «Je pense qu’on a le temps pour une chanson de plus», s’est-il exclamé avant d’en amorcer les premières notes. Visiblement lassé d’interpréter son plus grand succès, Jack White laissait même le public hurler les accords de la pièce pour lui. Après tout, les fans étaient conquis d’avance, ne suffisait que de lancer les premières notes.

Jack White n’a peut-être pas offert sa plus grande performance dans la métropole, mais il a encore une fois montré qu’il est un être absolument captivant, imprévisible et sensible, qui sait mener ses projets de front. Fidèle à ses obsessions, il sort des sentiers battus, déroute, mystifie et c’est pourquoi on ne peut se déplaire de ses œuvres.

MENTIONS DU JOUR

Rock vigoureux sous un soleil plombant: Kongos

Les festivaliers ont eu droit à un beau et chaud début de journée aux côtés de la formation sud-africaine Kongos. Un petit son reggae se dégageait des pièces denses et vigoureuses du groupe. Le résultat était très intéressant à l’oreille, si ce n’est des quelques problèmes de son que les musiciens ont eus durant leur performance.

Venez jouer dans mon salon: Local Natives

Chaque fois que l’on voit ce groupe sur scène, c’est la même histoire. On s’emballe à voir leur chimie et leur intensité. On en redemande à tout coup. Les gars de Local Natives captivent par leurs harmonies, par la profondeur de leur voix, par leurs envolées musicales complètement planantes. Même s’ils étaient loin de présenter des chansons festives, les cinq musiciens ont su capter l’attention du public en un rien de temps.

Sous les tropiques: St.Lucia

L’une des prestations les plus joviales du festival a été offerte à la scène Verte, alors que St.Lucia présentait ses pièces électro-pop. Projet du Sud-Africain Jean-Philip Grobler, émigré à Brooklyn, St.Lucia propose des chansons dansantes et opérantes qui ne sont sans rappeler la pop des années 80 (Duran Duran, Boyz II Men, Fleetwood Mac). L’accrocheuse Elevate a complètement conquis la foule qui ne pouvait s’empêcher de sautiller malgré la chaleur accablante. Chapeau!

Le vent dans les voiles: Haim

Le moins qu’on puisse dire, c’est que les filles de Haim sont de réelles bêtes de scène. Avec un spectacle parfaitement bien rodé - leur album Days Are Gone a été lancé il y a près d’un an - le trio paraissait en plein contrôle de ses moyens. Malgré leur jeune âge (Alana n’a pas encore 23 ans), les trois sœurs livrent une performance extrêmement mature et groundée qui en a surpris plusieurs samedi à Montréal.

Vous n’avez rien perdu : Modest Mouse

Si certains ont déjà dit que Modest Mouse n’était pas le groupe à voir en live, ils auront eu tout faux en ce qui a trait de leur performance à Osheaga. Certes, Isaac Brock n’a plus 20 ans, mais il sait encore rallier la foule. Les spectateurs ont entonné à tue-tête les Dashboard, Float On et Tiny Cities Made of Ashes. Un réel plaisir auditif!

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