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L'enlèvement du soldat franco-israélien Gilat Shalit

L'enlèvement du soldat franco-israélien Gilat Shalit

La disparition vendredi d'un soldat israélien, probablement capturé, rappelle l'enlèvement en juin 2006 en lisière de la bande de Gaza du soldat Gilad Shalit par un commando palestinien, détenu au secret pendant cinq ans puis échangé contre un millier de prisonniers palestiniens.

Le rapt du soldat israélien Gilad Shalit, qui a aussi la nationalité française, avait déclenché cinq mois d'opérations militaires dans la bande de Gaza.

Le 25 juin 2006, un commando palestinien attaque un poste militaire en Israël à la lisière de la bande de Gaza. Les hommes armés se sont infiltrés à Kerem Shalom, en Israël, en empruntant un tunnel creusé clandestinement sous la barrière de séparation d'avec la bande de Gaza.

Des grenades explosent. Deux soldats sont tués, un troisième est grièvement blessé. Le jeune tankiste Gilad Shalit, 19 ans, est enlevé. On retrouvera son gilet pare-balles ensanglanté sur le terrain.

Revendiquée par les Brigades Ezzedine Al-Qassam (la branche armée du Hamas), les Comités de la résistance populaire et "l'armée de l'Islam", un groupe jusqu'ici inconnu, l'attaque est la première de ce type depuis le retrait israélien de Gaza en septembre.

Le lendemain, les trois groupes exigent la libération des femmes et des mineurs détenus en Israël en échange d'informations sur le soldat. Le Premier ministre israélien Ehud Olmert exclut toute libération de Palestiniens.

Le 28 juin, Israël lance une offensive dans Gaza, qui va durer cinq mois. Plus de 400 Palestiniens, dont de nombreux civils, sont tués dans les incursions israéliennes, destinées à retrouver Shalit et mettre fin aux tirs de roquettes.

Une soixantaine de responsables du Hamas, dont plusieurs ministres et des dizaines de députés, sont arrêtés, alors qu'un blocus est imposé à l'enclave.

Le 25 juin 2007, un an après son enlèvement, le Hamas, qui vient de prendre le contrôle de la bande de Gaza au détriment du Fatah de Mahmoud Abbas, rend public un message enregistré de Shalit, appelant le gouvernement d'Ehud Olmert à faire plus pour sa libération et affirmant que sa santé s'est détériorée.

En septembre 2008, le président français Nicolas Sarkozy déclare avoir remis à son homologue syrien Bachar al-Assad une lettre du père de Shalit destinée à son fils.

En 2009, Israël dont le nouveau Premier ministre Benjamin Netanyahu s'est engagé à ramener Shalit "sain et sauf", libère 20 Palestiniennes en échange d'une vidéo de Shalit. Une marche de la famille Shalit et de milliers de sympathisants est organisée du 27 juin au 8 juillet 2010 pour presser le gouvernement de procéder à un échange.

Le 18 octobre 2011, Gilad Shalit, promu au grade de sergent-chef, est libéré et transféré en Israël après plus de cinq ans de détention par le mouvement Hamas à Gaza. Une semaine auparavant, un accord avait été signé par Israël et le Hamas sous médiation égyptienne prévoyant la libération de Gilad Shalit en échange de 1.027 prisonniers palestiniens.

Durant ces cinq ans de captivité, il était devenu une icône en Israël. Son portrait était affiché partout grâce à une campagne inlassable de ses parents qui ont campé des mois durant près de la résidence du Premier ministre à Jérusalem.

acm/bc/hj

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