Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Ecosse/référendum: les deux camps se défendent d'exploiter les Jeux du Commonwealth

Ecosse/référendum: les deux camps se défendent d'exploiter les Jeux du Commonwealth

A deux mois du référendum sur l'indépendance de l'Ecosse, les deux camps se sont engagés à ne pas mêler ce débat aux Jeux du Commonwealth qui s'ouvrent mercredi à Glasgow et sont peu susceptibles, selon les électeurs, d'influencer l'issue du vote.

Le Premier ministre écossais Alex Salmond, qui avait été critiqué pour avoir brandi le drapeau écossais quand le champion de tennis Andy Murray avait gagné le tournoi de Wimbledon l'an dernier, a assuré mardi qu'il n'allait pas exploiter les Jeux à des fins politiques.

Pour ces Jeux auxquels participent jusqu'au 3 août près de 4.500 sportifs issus de 71 pays ou territoires, l'Ecosse, ainsi que les trois autres composantes du Royaume-Uni (Angleterre, Pays de Galles et Irlande du Nord) concourent séparément.

"Nous allons nous concentrer sur la présentation de l'Ecosse au monde entier", a déclaré le leader indépendantiste, qui s'est engagé à "s'auto-restreindre". "Nous aurons le temps de revenir dans le vif du sujet après les Jeux", a-t-il ajouté.

Il n'a toutefois pas pu s'empêcher de lancer une pique au gouvernement britannique, en rappelant que le budget de la compétition (729 millions d'euros) avait été respecté contrairement aux JO de 2012 à Londres.

Gordon Matheson, à la tête du Conseil municipal de Glasgow et opposé à l'indépendance de l'Ecosse, a déclaré à l'AFP qu'il serait "stupide" d'essayer de mêler la politique à ces Jeux.

"Ce sont les Jeux de Glasgow et personne ne les détournera à d'autres fins", a-t-il insisté.

Sandra White, membre du Parlement écossais favorable au "oui" au référendum d'indépendance qui aura lieu le 18 septembre dans la province britannique, a aussi déclaré à l'AFP que son camp n'avait "aucune intention de détourner les Jeux".

"Nous n'allons pas distribuer des tracts à l'extérieur des enceintes", assure-t-elle, dans un bureau envahi de tasses de thé vides et d'une pile de brochures électorales, dans un local des partisans du "Yes Scotland".

Les opposants à l'indépendance sont toujours en tête des sondages, mais l'écart a tendance à se resserrer, alors que certains électeurs sont encore indécis.

Des commentateurs jugent que le succès des Jeux pourrait renforcer la confiance des Ecossais et les pousser ainsi à voter en faveur de l'indépendance.

Mais selon un sondage récent dans le journal Scottish Express, 80% des électeurs veulent que la politique soit tenue à l'écart des Jeux, et 88% affirment que l'événement n'influera pas sur leur vote.

"Le choix des électeurs se fondera sur des questions comme l'emploi, l'économie, la retraite et la monnaie", estime Gordon Matheson.

Partisan du "non", originaire de Motherwell (sud de Glasgow), un homme qui se présente simplement comme "M. Allan", pense aussi qu'"il est peu probable que les Jeux aient une incidence sur le vote". Un point de vue partagé par Sulta Ali, un chauffeur de taxi qui prévoit de voter pour l'indépendance.

Paul Bassett, engagé dans la campagne pour le "oui", juge que les Jeux ne sont pas "essentiels" pour la stratégie électorale des indépendantistes.

Mais la parlementaire nationaliste Sandra White estime toutefois que "tout élément positif aidera la campagne pour le 'oui'".

jwp-ll/alm/fw

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.