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Menaces européennes de sanctions contre Moscou si Poutine n'obtient pas un accès à la zone du crash en Ukraine

Menaces européennes de sanctions contre Moscou si Poutine n'obtient pas un accès à la zone du crash en Ukraine

La France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne ont menacé dimanche la Russie de nouvelles "sanctions" si le président Vladimir Poutine n'obtient pas des séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine un accès "libre et total" à la zone du crash du vol MH17.

Les dirigeants des trois pays européens, le président François Hollande, le Premier ministre David Cameron et la chancelière Angela Merkel ont eu des entretiens téléphoniques dans la matinée.

Ils se sont mis d'accord sur le fait que "l'Union européenne doit revoir son approche à l'égard de la Russie et (que) les ministres des Affaires étrangères doivent être prêts à imposer de nouvelles sanctions à la Russie lorsqu'ils vont se rencontrer mardi", lors du Conseil des Affaires Etrangères à Bruxelles, selon un communiqué du 10, Downing Street.

Auparavant, la présidence française avait indiqué que les trois dirigeants allaient "exiger" dimanche du président russe "qu'il obtienne des séparatistes ukrainiens que les secours et les enquêteurs aient enfin libre et total accès à la zone de la catastrophe du vol MH-17 pour accomplir leur mission".

"Si la Russie ne prend pas immédiatement les mesures nécessaires, les conséquences en seront tirées par l'Union Européenne à l'occasion du Conseil Affaires Etrangères qui se tiendra mardi", ont-ils prévenu, selon la présidence française.

"La Russie doit comprendre que le règlement de la crise ukrainienne est plus que jamais un impératif après cette tragédie qui a outragé le monde entier", conclut le communiqué.

Les Européens ont déjà imposé des sanctions à la Russie après l'annexion éclair de la péninsule ukrainienne de Crimée en mars. L'UE a ainsi établi une liste de 72 personnes "impliquées dans des actions compromettant l'intégrité territoriale de l'Ukraine" et visées par une "interdiction de pénétrer sur le territoire de l'UE et un gel des avoirs".

L'UE a fait un pas supplémentaire vendredi en élargissant la base juridique permettant d'inscrire plus d'entités sur la liste.

Vendredi et samedi, une trentaine d'inspecteurs de l'OSCE, première équipe internationale arrivée sur les lieux, n'a obtenu qu'un "accès limité" au site étendu sur plusieurs kilomètres où gisent valises éparses, livres, jeux d'enfants et passeports.

Évoquant une "tragédie atroce", le président américain Barack Obama a souligné vendredi que l'avion avait été touché par un missile tiré d'une zone contrôlée par les séparatistes "soutenus par la Russie". Pour l'Europe, c'est un "signal d'alarme" dans ses relations avec Moscou, avait-il estimé.

La Russie rejette vigoureusement toute responsabilité dans la chute de l'avion assurant le vol Amsterdam-Kuala Lumpur, très probablement abattu par un missile avec 298 personnes dont 192 Néerlandais à bord.

Dimanche, l'OSCE a déclaré que ses observateurs avaient été informés que 169 corps enlevés du site du crash de l'avion malaisien avaient été placés à bord d'un train réfrigéré en attendant l'arrivée des experts internationaux.

Selon un journaliste de l'AFP sur place, plus aucun corps n'était visible sur le site principal du crash de l'avion malaisien, sous contrôle des séparatistes.

reb/kat/ia

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