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Tour de France - 14e étape: les écarts se resserrent derrière Nibali

Tour de France - 14e étape: les écarts se resserrent derrière Nibali

Les écarts se sont resserrés derrière l'Italien Vincenzo Nibali, solide maillot jaune du Tour de France, après la 14e étape gagnée samedi dans la station de Risoul par le Polonais Rafal Majka.

L'Espagnol Alejandro Valverde a sauvé sa deuxième place, loin derrière le Sicilien. Mais les Français Romain Bardet et Thibaut Pinot, ainsi que l'Américain Tejay Van Garderen, se sont rapprochés du dauphin.

Valverde, qui a expliqué avoir été victime d'un problème de dérailleur (suite à un accrochage involontaire avec Pinot), a été décroché à l'approche de la banderole des deux derniers kilomètres. Il a cédé une trentaine de secondes à ses trois jeunes rivaux et une minute à Nibali, parti à l'attaque avec Jean-Christophe Péraud à 4 kilomètres du sommet.

En tête de la course, Majka, rescapé d'une longue échappée lancée dès le début de cette étape de 177 kilomètres, a donné à l'équipe Tinkoff son premier succès. En forme de réconfort après l'abandon de l'Espagnol Alberto Contador qui a décapité la formation russe.

A 24 ans, Majka a d'ores et déjà réussi ses débuts dans le Tour. Premier Polonais vainqueur d'une étape depuis Zenon Jaskula en 1993, il a lutté en mai pour le classement général du dernier Giro (6e).

"J'étais un peu fatigué après le Giro. Mais mon équipe m'a dit que je passerais une première semaine tranquille, que je serais là surtout pour aider Alberto (Contador) en montagne", a déclaré le vainqueur du jour, qui avait pris la deuxième place la veille à Chamrousse.

Sur la ligne, installée à l'altitude de 1855 mètres, Majka a préservé 24 secondes sur Nibali, qui a augmenté son avantage au classement pour repousser Valverde désormais à plus de quatre minutes et demie.

Les 12,6 kilomètres de la montée finale ont coûté surtout à Jürgen Van den Broeck, distancé à 9 kilomètres du sommet et relégué à près de quatre minutes de ses rivaux directs. Le Belge, 8e au départ de Grenoble, est sorti du top 10 dans lequel est entré le Français Pierre Rolland.

Les candidats au podium ont attendu Risoul, la troisième et dernière ascension de ce second volet alpestre pour se départager.

Ni le Lautaret, l'interminable montée vers le marche-pied du Galibier, ni l'Izoard, le col le plus haut de cette 101e édition (2360 m d'altitude), n'ont provoqué la sélection dans le haut du tableau. Le début d'étape a toutefois été lancé sur des bases très élevées, une vingtaine de minutes durant, jusqu'à ce que Nibali, présent à l'avant, se relève.

Un groupe de 17 coureurs (Nieve, Thomas, Herrada, Rodriguez, Majka, Roche, Sagan, de Marchi, Kruijswijk, Riblon, Timmer, Serpa, Moinard, Gautier, Edet, Taaramae, Yates) a abordé l'Izoard avec une avance limitée à trois minutes.

Le peloton avait accéléré l'allure sous l'impulsion de l'équipe NetApp, travaillant pour le Tchèque Leopold König (8e au classement désormais), avant de laisser les Astana de Nibali aux commandes.

En tête de la course, l'équipe Sky (Thomas), désireuse de se racheter au lendemain de la défaillance de son chef de file (Porte), a imprimé le rythme dans ce col mythique, escaladé par son versant nord moins célèbre. Au sommet (Km 132,5), franchi en tête par l'Espagnol Joaquim Rodriguez, l'écart est resté stable.

Dans la descente, très rapide par le petit village de Brunissard, Bardet et Péraud ont foncé en emmenant avec eux un petit groupe. Pinot est parvenu, non sans mal, à s'y joindre, à l'inverse de Van Garderen. Mais le premier peloton s'est reformé avant Guillestre, au pied de l'ascension finale, que l'échappée a entamée avec un avantage réduit à moins d'une minute.

L'équipe AG2R, regroupée (Riblon, Chérel, Gastauer, Péraud, Bardet), a imposé sa loi sur les premières rampes de Risoul. Majka a démarré aux 10 kilomètres pour déborder l'Italien Alessandro de Marchi et s'en aller vers le succès, sous les yeux du Premier ministre Manuel Valls.

Nibali, sans équipier à 7,5 kilomètres du sommet, est resté serein. "J'ai cherché à contrôler la course. Les AG2R ont attaqué en descente, j'ai essayé de suivre. Je me sens bien, je ne veux pas commettre d'erreur", a expliqué le maillot jaune, qui sort des Alpes dans une position renforcée.

Mais ses cinq suivants (dans l'ordre, Valverde, Bardet, Pinot, Van Garderen, Péraud) se tiennent dans une fourchette de 1 min 31 sec seulement.

jm/bvo

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