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Manifestation grecque contre la présence en Méditerranée des armes chimiques syriennes

Manifestation grecque contre la présence en Méditerranée des armes chimiques syriennes

Des manifestants grecs ont lancé samedi un blocus de trois jours sur la route menant à la base de l'Otan de Souda, près de La Canée, en Crète, pour protester contre le fait que les armes chimiques de la Syrie sont détruites en Méditerranée.

"Imaginez ce qu'une fuite de produits chimiques signifierait pour la Méditerranée", a déclaré samedi à l'agence grecque Athens News Agency Pavlos Pollakis, le maire de Sfakia, proche de la base de l'Otan.

"Même si l'hydrolyse (qui doit neutraliser les produits chimiques toxiques, ndlr) réussit, la région risque alors de devenir la poubelle de la Méditerranée, et on verra arriver des armes chimiques du monde entier et le risque d'accident va augmenter", a renchéri Yiannis Malandrakis, le maire de Platanias, une autre ville de la région.

Outre les quelque 250 manifestants bloquant l'accès à la base militaire, des pêcheurs de La Canée ont également prévu une manifestation en mer.

La Marine américaine a commencé début juillet, à bord d'un navire situé dans les eaux internationales de la Méditerranée, la "neutralisation" des armes chimiques évacuées de Syrie, une opération inédite qui doit durer environ deux mois.

Les quelque 600 tonnes de produits chimiques avaient été transférés à bord du bateau dans un port du Sud de l'Italie.

Les deux systèmes d'hydrolyse embarqués à bord du navire doivent permettre de "neutraliser" les agents chimiques les plus dangereux à plus de 99%, en réduisant la toxicité à des niveaux similaires à ceux habituels dans l'industrie.

Ils seront ensuite confiés à des sociétés de traitement spécialisées dans les déchets industriels, tout comme les autres agents chimiques syriens.

Le Pentagone a insisté sur le fait que l'opération ne présentait pas de risques pour l'environnement, et que les plus grandes précautions avaient été prises.

Malgré ces assurances, des actions de protestation ont eu lieu en Italie et en Grèce contre cette opération, dénoncée également par des ONG écologistes.

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